Curapath : les nanoparticules non-virales au service des thérapies de demain

Quels sont les principaux avantages des nanoparticules non-virales par rapport aux vecteurs viraux dans le développement de vaccins ou de traitements ?
Les nanoparticules non-virales constituent une voie d’avenir et une alternative prometteuse aux vecteurs viraux, en particulier pour des applications nécessitant une administration répétée, une faible immunogénicité et un ciblage précis. Les raisons en sont multiples. Citons, en premier lieu, la facilité de mise en œuvre par rapport aux vecteurs viraux y-compris à plus grande échelle, avec des coûts de fabrication bien plus bas que ceux des vecteurs viraux. Enfin, il est également essentiel d’insister sur la question de la modularité. Il est possible en effet d’adapter complètement la nanoparticule au matériel génétique que vous voulez encapsuler (ARN, ADN), contrairement aux vecteurs viraux, qui ont une capacité limitée en taille et en type de matériel génétique.
Quels sont les projets majeurs sur lesquels vous travaillez ?
Les vaccins ARN développés à l’occasion de la crise du Covid-19 ont contribué au coup de projecteur et d’accélérateur au développement de la plateforme technologique de vectorisation non-virale, via les nanoparticules. Pour autant, cette dernière date de bien avant la pandémie. De fait, la majorité des projets sur lesquels nous travaillons ne sont pas des vaccins. Nous travaillons avec de nombreux clients qui sont engagés, soit en matière de thérapie génique appliquée à différentes maladies rares (comme la maladie de Charcot), soit sur de nouvelles approches en oncologie. L’un de nos clients phares va notamment lancer un nouveau traitement du cancer de la vessie au cours du second semestre de l’année 2026. Curapath sera donc un contributeur clé en ce qui concerne la mise sur le marché de ce nouveau médicament qui va sauver la vie de nombreux patients. Au-delà de cet exemple, nous constatons que toutes les sociétés « big pharma » sont désormais actives en matière de thérapie génique et ont des projets de vaccins innovants ou de nouvelles approches thérapeutiques basés sur les nanoparticules. Curapath voit ainsi son volume d’affaires croître très rapidement avec les grands noms de la pharmacie, et est désormais un acteur incontournable dans le développement et la fabrication de ces nouveaux traitements, dans un marché en très forte croissance.
Comment assurer la sécurisation des approvisionnements dans un contexte d’instabilité géopolitique croissante ?
Il s’agit d’un point fondamental pour garantir la continuité des opérations et limiter le risque de rupture. Dans ce domaine, notre objectif est de mettre en place une chaîne logistique sécurisée en diversifiant, par exemple, les fournisseurs de matière première au-delà des fournisseurs asiatiques. Un plan de continuité des activités est par ailleurs déployé au sein de la société en intégrant l’ensemble des risques auxquels notre société est exposée, avec mise en œuvre de plan de mitigation. Autre point important, notre société est basée en Espagne. Un peu plus de la moitié de nos clients se trouvent aux Etats-Unis, et le reste de nos clients principalement en Europe. Dans cet ensemble, il se trouve que l’Espagne est un pays extrêmement compétitif en termes de savoir-faire, avec une excellence scientifique qui fait la force de notre entreprise. Nous créons ainsi de la valeur pour nos clients par la résolution des problématiques scientifiques et techniques auxquelles ils sont confrontés, mais aussi par la fiabilité d’exécution, dans un contexte de tension des chaînes d’approvisionnement. Nous travaillons enfin conjointement avec l’ensemble de nos clients, afin d’anticiper leurs besoins, le cas échéant constituer les stocks de sécurité nécessaires, afin d’assurer la livraison en temps et en heure des traitements pour les essais cliniques ou pour mise au marché.
Quels sont vos objectifs de croissance à moyen-terme ?
L’industrie pharmaceutique sort de quelques années de turbulences liées, notamment au Covid-19 et à la crise ukrainienne. Malgré ce contexte, nous sommes optimistes du fait de la dynamique de nos marchés et de nos clients. Dans les cinq années à avenir, nous devrions bénéficier d’une très forte croissance. Nous anticipons une croissance annuelle d’au moins 20 % du marché de la thérapie génique, avec, pour notre entreprise, une progression qui devrait être supérieure à celle du marché. D’ici à 2030, nous devrions ainsi avoir multiplié par trois notre chiffre d’affaires, tout en contribuant à améliorer la vie de millions de patients dans le monde
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