Pour les entreprises, c’est désormais objectif RSE

Comme le note Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, directeur Économie Circulaire du groupe Manutan, les organisations sont effectivement passées à l’action. « De très nombreuses entreprises ont aujourd’hui établi un plan neutralité carbone. Elles ont commencé à agir sur leurs propres émissions. Mais pour remplir pleinement cet objectif, il faut toucher au modèle économique des sociétés. De ce point de vue, elles sont encore en phase de test ».
La marche actuelle des entreprises vers une économie plus verte répond, bien entendu, aux demandes réglementaires, toujours plus exigeantes dans le domaine. Mais ce n’est pas la seule raison. Les crises successives que nous traversons depuis trois ans (Covid-19, guerre en Ukraine, dégradation de la situation au Moyen-Orient), « ont accéléré la prise de conscience des organisations, explique Florian Mohand, directeur de la Transition énergétique chez Bolloré Energy, fournisseur de carburant liquide à faible émission de CO2. Cela les a conduites à s’interroger sur leur dépendance à l’énergie et à la façon dont elle était consommée. En conséquence, nous avons pu constater une accélération des demandes sur ces sujets ».
Bolloré Energy : focus sur les carburants liquides à faible émission
Parce qu’elle est en première ligne sur ces questions, Bolloré Energy fait de la transition énergétique une priorité incontournable. Alors que l’attention de nombreux acteurs économiques est d’abord focalisée sur le passage au tout électrique, Florian Mohand se veut plus nuancé et rappelle les avantages qui résident dans l’utilisation des carburants liquides à faible émission de CO2. « Ces produits, issus de biomasses, ne contiennent plus de produits fossiles. Ils permettent de réduire jusqu’à 90 % des émissions de CO2. Et ce, de manière immédiate. En effet, il n’y a pas besoin de modifier le véhicule pour les utiliser. Les carburants liquides à faible émission CO2 sont compatibles avec la majorité des moteurs diesel ».
Manutan, zoom sur l’économie circulaire
Pour favoriser le verdissement des activités économiques, le développement des énergies non polluantes n’est pas la seule voie. L’extraction même des matières premières représente un coût environnemental important. D’où toute l’importance de favoriser la généralisation d’autres modèles. Dans cet ensemble, l’économie circulaire (pour faire court du recyclage) peut jouer un rôle fondamental. C’est la voie qu’a choisi d’emprunter le groupe Manutan. Le spécialiste de la vente d’équipement professionnel lance son « offre responsable ». « Il s’agit de la mise en avant de produits contenant à minima 25 % de matière recyclée. Au total, nous parlons ici de 45 000 produits qui représentent déjà 16 % du chiffre d’affaires de la division entreprises », précise Pierre-Emmanuel Saint-Esprit. Une offre qui a sûrement vocation à se développer encore plus largement.
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