La nécessité de l’adaptation des infrastructures et des territoires face au changement climatique

[CONTENU PARTENAIRE] L’impact grandissant du changement climatique sur les infrastructures rend leur adaptation urgente. C’est sur cette idée de résilience que se base le bureau d’études et d’ingénierie intégrée Resallience, fondé par Karim Selouane, qui nous parle de cette problématique.

Comment est venue l’idée de la création de Resallience ?

L’idée est venue d’un constat que j’ai fait, en faisant une thèse sur le sujet il y a 18 ans, au Sahara. À l’époque, le sujet paraissait loin des préoccupations. Après 15 ans dans l’industrie, j’ai pu voir les impacts du changement climatique sur les infrastructures et les pertes d’argent qui en découlaient, et qui nécessitaient une solution. J’ai décidé de poser le sujet de la résilience au changement climatique, et j’ai créé Resallience en janvier 2019, après plusieurs années de prospection.

Quels sont les services proposés par Resallience ?

Nous faisons du consulting, de la formation et des audits sur les infrastructures. Nous faisons de la modélisation prédictive du changement climatique, combinée avec des modélisations dites fonctionnelles et systémiques en phases conception et exploitation des infrastructures, ce qui est un positionnement unique. Enfin, nous proposons des services d’ingénierie intégrée, nous accompagnons les clients tant sur le plan financier que technique pour adapter leur activité, leur investissement, leur infrastructure, ou leur modèle économique face au changement climatique.

Nous sommes une équipe en pleine croissance avec 12 personnes, mais nous visons 20 d’ici un ou deux ans. Nous avons des ingénieurs généralistes, en génie civil, en infrastructure de transport, des docteurs en climatologie, en écologie et des géographes.

Pouvez-vous nous présenter quelques-uns de vos projets ?

Dans le cadre d’un partenariat avec l’IFC (International Finance Corporation) de la Banque Mondiale, nous avons réalisé un projet pilote à la Dominique, pour modéliser l’impact du changement climatique sur l’ensemble des infrastructures et les effets domino occasionné sur tout un territoire. Cela permet au gouvernement d’évaluer ses projets d’investissement dédiés à l’adaptation des infrastructures aux changements climatiques tout en garantissant des objectifs du développement durable en conformité de l’accord de Paris.

Nous développons un autre projet pilote en partenariat des régions Ile-de-France, Normandie et Seine Maritime, de l’ADEME et Seine Booster Espace. Ce projet vise à construire une plateforme numérique d’aide à la décision à l’échelle du bassin versant de la Seine, permettant aux villes, aux territoires ruraux et aux acteurs publics et privé assurer les chaînes de logistiques pour être approvisionnées en produits essentiels lorsque les infrastructures de transport sont endommagées ou rendus inaccessibles face au risque climatique.

Quelle est l’évolution du marché ?

Début 2021, les Nations Unies et la Banque mondiale ont acté la nécessité de flécher 50% des financements climat vers l’adaptation, au lieu de 20% jusque-là. Une coalition internationale d’assureurs et de réassureurs a déclaré que l’on rentrait dans un monde inassurable face au changement climatique. Ce qu’on a vécu avec le Covid, c’est exactement ce qui peut se passer avec le changement climatique, c’est un risque global et systémique.

Tout cela provoque une prise de conscience sur l’impact qu’aura le changement climatique sur les territoires, les villes, et les économies. Sans infrastructure solide, sans capacité d’adaptation, il ne peut y avoir de développement économique soutenable des territoires.

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