La biologie médicale mise au défi par la crise
Pouvez-vous nous présenter Inovie ?
Inovie est le numéro deux de la biologie médicale privée en France. Nous prenons en charge environ 23 millions de patients par an. Outre la biologie de routine, nous avons cinq pôles de spécialité : Inovie Fertilité - des centres de procréation médicalement assistée, Imagenome - génomique et biologie moléculaire, Inovie Vet - biologie vétérinaire, Inopath - anatomie pathologie, et Inovie AS - analyses spécialisées.
Nous avons une cinquantaine de plateaux techniques, dont le plus grand de France, représentant : 7000m2 et plus de 50 000 tests par jour. Inovie c’est 22 filiales composées de plus de 530 sites de laboratoires répartis sur sept régions en France et à l’international (Afrique, Moyen-Orient). Nous venons d’être rejoints par Biofutur, leader de la biologie médicale en Ile-de-France.
Quel a été l’impact de la crise sanitaire et quelles sont les évolutions de votre secteur ?
La crise sanitaire a eu un rôle d’accélérateur, poussant les acteurs à décupler leurs investissements afin de répondre à la demande de dépistage Covid des pouvoirs publics. Les laboratoires ont dû innover avec, par exemple, l’arrivée sur le marché de nouvelles solutions de tests, le déploiement et la modernisation de leur parc d’automates.
Un autre défi concerne l’embauche, en hausse de 20% en 2020, et la pérennisation des emplois, en particulier des personnels qualifiés. Tout cela a permis aux pouvoirs publics de prendre conscience du rôle central de la biologie médicale dans les grands enjeux de santé. Aujourd’hui, le secteur réalise plus de 80% des tests PCR et participe au séquençage du virus aux côtés des acteurs publics.
Cette reconnaissance par les acteurs publics est essentielle car la biologie médicale est un secteur régulé, en voie de consolidation depuis plusieurs années. La crise a accéléré la transformation du marché. Aujourd’hui, la consolidation est d’autant plus primordiale qu’il faut investir dans l’innovation et les outils de production, devenus vieillissants à la suite de la baisse régulière des cotations des actes de biologie depuis 10 ans (près de -30%).
L’enjeu pour notre secteur est donc la prise en compte, par les pouvoirs publics, de la nécessaire poursuite des investissements, notamment dans le contexte à venir de la renégociation tarifaire de 2022. Outre la Covid-19, l’implication de la profession se retrouve à tous les niveaux de la santé. La biologie médicale représente 70% des diagnostics pour moins de 1,8% des dépenses de santé en France.
Comment Inovie aborde-t-il ces enjeux ?
Nous relèverons d’abord ces défis avec nos valeurs : l’éthique, l’excellence et le respect, qui sont les valeurs partagées par les professionnels de santé. Nous comptons aussi sur la force de notre indépendance : Inovie est dirigé par des biologistes médicaux en exercice qui détiennent la majorité des droits de vote.
L’ADN de notre groupe c’est d’innover pour la vie. Fort de nos pôles de spécialité, nous nous associons à des start-up comme ID-Solutions pour améliorer le diagnostic en oncologie, et nous collaborons avec Conex Santé pour développer une solution innovante de téléexpertise.
Nous ambitionnons également d’être le leader de la transformation numérique en favorisant la digitalisation du parcours de soins de nos patients. Dans un contexte d’harmonisation de la marque entre tous les laboratoires du groupe, nous allons proposer un nouveau portail numérique unique, qui sera multi-laboratoires et multi-activités, à l’usage des patients et des professionnels de santé.
L’année 2022 sera aussi décisive pour le développement international du Groupe qui se distingue déjà de ses concurrents grâce à ses filiales Inovie MENA au Moyen-Orient et Inovie Africa au Maroc. De nouvelles implantations verront le jour en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en République Démocratique du Congo et dans les pays du Golfe.
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