"L’immobilier suisse se réinvente "

Comment définissez-vous le paysage immobilier suisse ?
Il est en pleine mouvance ! La Suisse est un pays attractif grâce à la qualité de vie qu’elle offre. On pense notamment à son système de santé, la qualité de ses écoles, sa neutralité perpétuelle et bien sûr sa stabilité économique. Autant d’éléments qui aident facilement à se projeter dans cette période pourtant instable. C’est pourquoi la demande est soutenue, autant sur le marché de la vente que de la location immobilière.
Rappelons toutefois que contrairement à presque tous les pays limitrophes à la Suisse (dont la France), le ratio locataire/propriétaire est inversé. La Suisse possède en effet beaucoup plus de locataires (65 %) que de propriétaires (35 %). Le taux de propriétaires est même largement en dessous de cela dans les « hypercentres » tels que Genève, Zurich ou encore Lausanne.
Parmi les tendances, nous avons remarqué que les périphéries retrouvent une certaine attractivité. Ces deux dernières années, la plupart des personnes ont pris conscience de l’importance de la pièce supplémentaire, du balcon ou du petit jardin. La conjoncture a provoqué une certaine refonte des fondamentaux. Il y a encore quelques années, la surface des nouveaux appartements avait tendance à être diminuée. Aujourd’hui, c’est l’inverse, car on souhaite accéder à plus d’espace. Les nouveaux projets augmentent donc à nouveau la surface habitable et tentent d’offrir des espaces extérieurs.
De même, le studio est maintenant boudé, alors qu’il était encore plébiscité il n’y a pas si longtemps. On lui préfère des logements plus spacieux pour bénéficier d’une distinction entre la zone jour et la zone nuit. À l’exact opposé, les grands logements (5 pièces et plus) regagnent largement en attractivité. Ces récents changements prouvent que le marché de l’immobilier évolue très vite, et nous devons être alertes pour nous y adapter en permanence.
Quel est l’accompagnement proposé par Burnier & Cie ?
Nous sommes extrêmement proches de nos clients. En effet, nous avons une vision profondément orientée « long terme », ce qui nous permet de tisser de véritables relations de confiance. D’ailleurs, cette proximité nous permet de les conseiller au mieux de leurs besoins. Nous abordons aussi des domaines relativement techniques comme la fiscalité ou encore le droit. Nos clients sont principalement des acteurs privés, mais nous conseillons également des acteurs institutionnels tels que les communes ou les acteurs financiers.
Ce panel de clients nécessite bien sûr une gestion adaptée en fonction des problématiques, des besoins et des envies de chacun. Burnier & Cie sait s’y adapter, avec des collaborateurs dédiés à chaque métier, pour proposer le meilleur accompagnement possible.
Comment vous distinguez-vous sur le marché de l’immobilier ?
Notre connaissance accrue du territoire, de ses acteurs et du tissu économique nous permet de fournir des conseils circonstanciés. Nous pouvons ainsi mettre en relation des personnes qui ont des besoins similaires, ce qui apporte une plus-value considérable à notre travail.
Avez-vous remarqué des changements dans votre secteur d’activité ?
La Covid a chamboulé notre mode de fonctionnement. Nous avons appris à nous remettre continuellement en question, car le conseil d’aujourd’hui n’est pas celui de demain. De plus, de nouvelles caractéristiques sont venues impacter le marché, comme la guerre en Ukraine et la pénurie de matières premières. Les matériaux tels que le bois et le béton se raréfient et deviennent plus coûteux, ce qui complique toute construction. Et pourtant, la demande des locataires comme des propriétaires est toujours aussi présente et soutenue, ce qui engendre une hausse des prix.
Enfin, en Suisse, nous notons également une évolution des taux hypothécaires. Cette situation faire naître beaucoup d’inconnus. Il nous faut donc analyser ces données avec attention pour réussir à les interpréter et agir en conséquence, mais toujours avec la marge de sécurité qui nous caractérise.
Qu’en est-il de l’écologie ?
La construction de logements et le fonctionnement de ces derniers ont un impact évident sur l’environnement. La prise en compte de l’aspect écologique n’est plus une option, il s’agit d’un impératif absolu. Dès lors, en tant que professionnels de l’immobilier, nous nous devons d’intégrer cette nouvelle variable dans l’équation de tout nouveau projet.
Il serait malgré tout relativement naïf de croire qu’il s’agit d’un problème peu complexe. En effet, il existe de nombreuses contraintes, comme la faisabilité technique ou encore l’aspect financier. Voilà pourquoi nous nous devons d’être attentifs à ces problématiques, afin d’y réfléchir en amont et de mettre en place une stratégie utile. La situation de demain naît de décisions prises aujourd’hui.
La réactivité est donc le maître mot pour prendre à temps ce virage. Je pense également que les pouvoirs publics, comme l’État, ont tout intérêt à encourager les propriétaires en ce sens, avec des facilitations fiscales ou des subventions en faveur d’améliorations écologiques.
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