Reconfinement: Auchan et Monoprix s'engagent à aider les petits commerçants

Le 02/11/2020 à 06h24

Auchan et Monoprix ont indiqué que leurs magasins physiques feraient de la place à des commerçants contraints de fermer à cause du reconfinement. Le premier compte accueillir des libraires. Le second compte aussi héberger fleuristes, marchands de jouets et cordonniers.

Alors que la grande distribution est ciblée par les fédérations de commerçants et certains élus locaux qui l'accusent de bénéficier d'une situation injuste en proposant aussi des produits, tels les vêtements ou les jouets, vendus par des commerces forcés de fermer, deux enseignes s'engagent à aider certains de ces commerçants.

."Dès lundi 2 novembre, par mesure de solidarité, Auchan met à disposition ses plateformes physiques aux commerçants touchés par la fermeture de leur magasin", a annoncé lors du dernier week-end, le groupe Auchan.

Le groupe compte principalement accueillir des libraires, contraints à fermer boutique par le reconfinement, à qui il proposera de la place.

"Auchan propose de leur ouvrir, dans ses hypermarchés, des espaces dans lesquels ils auraient la possibilité de poursuivre leur rôle de conseil et de prise de commandes et remettre les livres commandés par leurs propres clients", explique le groupe. "Une surface de stockage leur sera également offerte."

Auchan veut ouvrir ses comptoirs de retrait aux commerçants

Plus largement, il compte aussi ouvrir ses comptoirs de retrait aux commerçants qui servent habituellement de dépôts aux colis distribués par la messagerie Mondial Relay afin qu'ils poursuivent cette activité spécifique.

Sont concernés, "les clients Mondial Relay dans le jouet (MaxiToys, PicWicToys, Avenue des Jeux, …), dans le textile (H&M, Asos, Kiabi, Decathlon, BonPrix, …) ou les 55.000 petits e-commerçants via l’offre Solution Pro de Mondial Relay", explique le géant nordiste des hypermarchés.

De son côté, la chaîne Monoprix, propriété du groupe Casino, a annoncé dans le quotidien Le Figaro qu'elle accueillerait des libraires, des fleuristes, des marchands de jouets et des cordonniers dans ses magasins.

"Puisque nous avons le droit d'ouvrir, je considère que nous avons le devoir d'accueillir des commerçants qui ont l'obligation de fermer", y déclarait le dirigeant de Monoprix, Jean-Paul Mochet.

De la place sera libérée dans les magasins de 250 villes

"Dès la semaine prochaine, nous libérerons de la place dans nos espaces événementiels et dans certains rayons (textiles par exemple) de nos magasins situés dans 250 villes de France" a-t-il ajouté. C'est à chaque directeur de magasin qu'incombera le choix des commerces fermés situés à proximité de son établissement, que celui-ci accueillera.

Ces décisions sont intervenues avant que le Premier ministre n'interdise, dimanche soir, aux grandes surfaces l'accès des clients aux rayons de produits non-essentiels et ce dès mardi 3 novembre.