Pour Edouard Philippe, "le sujet de la dette devient sérieux"

Ni la gauche - qui a dévoilé son programme la semaine dernière - ni l'extrême-droite, dont les propositions restent très floues, ne trouvent évidemment grâce aux yeux d'Edouard Philippe. Le président d'Horizons, invité du Face-à-face d'Apolline de Malherbe ce lundi sur BFMTV et RMC, a répété que sur le volet économique, et en particulier concernant les finances publiques, les deux camps de l'opposition étaient incompétents.
"Chez le RN et LFI, je vois des décisions qui vont aggraver la menace sur l’épargne et la prospérité des Français. Ceux qui ne prennent pas la dette au sérieux ne veulent pas voir qu'il s'agit d'une fragilité française", a-t-il expliqué.
Evoquant sa "peur" d'une crise financière, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron évoqué de façon répétée la dette publique comme "un sujet sérieux", puisque la France "pratique une addiction à la dette".
Réduction du déficit
Le Nouveau Front Populaire n'a pas chiffré sa réponse à la hausse de la dette publique, évoquant simplement jusqu'ici sa volonté de trouver des recettes en rétablissant des impôts supprimés sous les quinquennats Macron. "Nous ne sommes pas des irresponsables budgétaires", défend ainsi Aurélie Trouvé (LFI). Pas de chiffrage non plus côté RN, où la simple baisse de la TVA sur l'énergie est évaluée (au bas mot) à 10 milliards d'euros par an.
Edouard Philippe défend lui son bilan. "Le déficit a baissé pendant que j'étais Premier ministre", rappelle le maire du Havre. Divisé par deux en valeur absolue entre 2012 et 2018, il avait cette année-là atteint 2,5% du PIB. Mais il avait repris sa hausse l'année suivante, atteignant 3% en 2019, et 4,7% en 2020, sous l'effet dans la pandémie.