Philippe Martinez (CGT) accuse la RATP d'attaquer le droit de grève, la régie lui répond

Invité de la matinale de franceinfo, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a dénoncé des procédures contre des grévistes qui "se multiplient à la RATP". "Les sanctions ne sont pas tombées mais les convocations" ont été envoyées, a-t-il dit.
Le secrétaire général de la CGT a cité "par exemple" le cas d'un "quatrième salarié qui est convoqué pour sanction, pour soi-disant blocage du dépôt de Vitry" (Val-de-Marne). "En fait, on remet en cause le droit de grève", a-t-il jugé
"La RATP dément formellement les accusations de la CGT affirmant que la direction de l'entreprise met la pression sur ses agents grévistes", a protesté la régie dans une déclaration transmise à l'AFP.
Intimidations et insultes homophobes
"La RATP rappelle qu'elle respecte scrupuleusement le droit de grève de ses agents et qu'elle a défendu également ses personnels travaillant lorsque, sur des actes isolés, ils ont été victimes d'intimidation physique ou verbale et notamment d'insultes homophobes", a ajouté la direction.
Philippe Martinez a également dénoncé sur franceinfo des actions contre des grévistes de l'énergie. Dans ce secteur, "il y a aujourd'hui plusieurs dizaines de salariés qui sont mis en garde à vue, convoqués dans les commissariats ou devant les tribunaux", a-t-il affirmé.
"Ce sont des salariés qui ont été soit sur les piquets de grève avec des coupures de courant, soit dans les manifestations. Vendredi dernier, un camarade de la CGT a été mis en garde à vue parce qu'il avait des gants de motard, un collègue de la FSU parce qu'il avait un badge", a précisé le leader de la CGT.
Estimant que "le gouvernement a choisi la répression forte", Philippe Martinez a ajouté: "Quand on n'arrive pas à convaincre, eh bien on sanctionne et on joue par la peur. Je ne crois pas que ce soit la meilleure façon de dialoguer".