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Emmanuel Macron "convaincu" que la réforme des retraites est "une nécessité"

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Sur BFMTV, le chef de l'Etat a défendu la "nécessité" de réformer les retraites pour financer d'autres chantiers coûteux.

Emmanuel Macron persiste et signe. Interrogé ce jeudi sur BFMTV, le chef de l'Etat a dit être "convaincu" que la réforme des retraites était "une nécessité" pour équilibrer le régime et financer plusieurs chantiers d'ampleur.

"On est en train de refonder deux grands services publics: l’hôpital et l’école. Ca coute de l’argent. Est-ce qu’on peut le financer par le déficit? Non, nous sommes un des pays qui a le plus grand déficit en Europe. Peut on le financer par plus d’impôt? Non, nous sommes parmi les pays qui taxent le plus en Europe", a expliqué Emmanuel Macron, rappelant par la même occasion que le gouvernement a fait le choix "de protéger nos compatriotes et nos entreprises pendant le Covid" et "en cette période d'inflation", ce qui a aussi eu pour effet de creuser le déficit.

"Nous ne pouvons financer cela qu'en travaillant davantage et en produisant plus de richesses", a poursuivi le président de la République. Avant de citer pour y parvenir "la réforme du lycée professionnel, la réforme de l'apprentissage, la réforme de l'assurance chômage, la réforme de la formation professionnelle (...)". "Et c'est travailler plus longtemps, donc oui, c'est la réforme des retraites".

"Notre régime est en déficit"

"Nous connaissons le débat. Le conseil d'orientation des retraites a dit il y a quelques jours que notre régime était en déficit. Je le dis de manière lucide, je dis la vérité aux Françaises et aux Français", a encore indiqué Emmanuel Macron.

Reste à connaître les contours de la réforme à venir. Si le président sortant défendait un relèvement de l'âge légal de départ de 62 à 65 ans pendant la campagne présidentielle, le projet n'est plus aussi clair aujourd'hui. Il souhaite en tout cas une entrée en vigueur dès 2023.

Avec la possibilité d'intégrer des mesures pour travailler plus longtemps dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale discuté à l'automne au Parlement. Une option à laquelle s'oppose la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet qui demande de "prendre le temps de la concertation". "Les amendements du gouvernement ne doivent pas porter en eux-mêmes une réforme substantielle", a-t-elle estimé jeudi sur franceinfo, réclamant une "réforme globale qui doit paraître équitable à nos concitoyens".

De son côté, Emmanuel Macron n'a pas précisé sa méthode, expliquant que c'est au gouvernement de "trouver la bonne manoeuvre" avec le Parlement. "Le gouvernement doit lancer une discussion avec les forces sociales, syndicales et patronales, avec les forces politiques, et trouver, c'est son travail, avec le parlement la bonne manoeuvre", a-t-il dit.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco