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Partage de la valeur: le Medef veut que l'accord avec les syndicats soit transmis tel quel au Parlement

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Pendant les débats houleux sur la réforme des retraites, le Medef a signé un accord avec les syndicats sur le partage de la valeur dans les PME. Pour le vote d'une loi, il demande au parlement de respecter la démocratie sociale.

La voix du Medef ne s'est pas beaucoup fait entendre ces dernières semaines sur les retraites. Sur BFMTV/RMC, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a rappelé qu'il est "toujours pour cette réforme impopulaire". Il a aussi indiqué que durant cette période, un accord sur le partage de la valeur a été négocié avec les syndicats, "sauf la CGT". "Quatre syndicats sur cinq, c'est le score traditionnel".

"Ce qui intéresse nos salariés, c'est les salaires. Cet accord est important, il permet d'étendre aux salariés des PME un système de parage de la valeur, soit intéressement, soit prime Macron", a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux en notant que le "fil n'a jamais été coupé avec les sysndicats".

Désormais, il reste à faire passer cet accord dans une loi, comme l'avait annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Le Parlement est un poil occupé par d'autres débats", a noté le patron du Medef en demandant que cet accord "soit transmis intégralement".

Un accord sur "un sujet compliqué"

Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le pays fait face à des conflits de démocratie et appelle à un changement de méthode pour faire passer des lois sociales. "Il serait bien que la démocratie parlementaire reconnaisse le travail de la démocratie sociale".

"Sans bruit, sans fureur, sans éclat de voix, on a réussi a trouvé un accord sur un sujet compliqué sur lequel les positions étaient éloignées puisqu'il consiste à donner plus d'argent quand les entreprises font du profit. C'est un modèle à suivre".

Le patron du Medef a annoncé qu'il irait à Matignon mercredi comme toutes les autres organisations syndicales. Il compte y parler de retraite, mais aussi de négociations salariales.

"On est dans un monde d'inflation qu'on n'a pas connu depuis 40 ans. C'est 6% mais pour ceux qui gagnent moins de 2000 euros, c'est beaucoup plus. Sur les salaires, les entreprises ont fait le job", assure Geoffroy Roux de Bézieux.
Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco