"On taxe les riches, et après on taxe tout le monde": Xavier Niel doute des projets fiscaux de Michel Barnier

Sur BFMTV, Xavier Niel partage sa réflexion sur le système fiscal français. Il le trouve "opaque" et peu efficace. "L'impôt, c'est comme une cagnotte Leetchi".

Xavier Niel est cash. C'est sa marque de fabrique. Le fondateur d'Iliad l'a encore démontré vendredi sur RMC et BFMTV en réagissant à l'intention de Michel Barnier d'augmenter les impôts pour "les personnes les plus fortunées" et les multinationales.

"On parle d'abord de taxer les plus aisés et les plus riches, et à la fin on taxe tout le monde. Les Français l'ont très bien compris", avance Xavier Niel.

Le milliardaire français explique que selon lui, "ce n'est pas l'impôt qui est un problème, c'est son usage": "Je ne suis pas sûr qu'il soit utilisé de manière efficace".

Face à Face : Xavier Niel - 27/09

20:25

"L'impôt, c'est comme une cagnotte Leetchi"

Xavier Niel ose une comparaison entre la collecte de l'impôt et les cagnottes en ligne.

"L'impôt, c'est comme Leetchi. Tout le monde met de l'argent dans la cagnotte, mais on ne sait pas ce qu'on en fait après. (...) Sa gestion est un peu opaque".

"Quand on a de l'argent, on doit s'en saisir et l'utiliser pour des initiatives qui auront un impact. C'est ce que j'ai fait en créant des écoles, des incubateurs, un certain nombre de choses gratuites afin d'aider les autres. C'est plus productif que de payer de l'impôt."

Le grand show de Xavier Niel à L'Olympia – 18/09

25:32

"Je ne suis pas un déserteur"

Quant à l'idée de plus taxer les sociétés, Xavier Niel fait une mise en garde. Il estime que l'attractivité de la France a permis d'accueillir des investisseurs d'étrangers venus en France pour "consommer, dépenser et investir".

"C'est quelque chose qu'on ne doit pas perdre. On doit garder cette image d'attractivité."

Que fera-t-il si le nouveau gouvernement décide de mettre en œuvre ses projets fiscaux ? Sa réponse est tout aussi cash. "Je suis content d'être ici, je ne partirai pas. Je ne suis pas un déserteur. Quel que soit la fiscalité, je resterai dans mon pays."

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco