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Olivier Bogillot (président de Sanofi France) : "On accélère le transfert vers les biotechnologies"

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En 2020, le groupe Sanofi a réalisé un résultat net de Sanofi en hausse de 340% en 2020. Sur BFM Business, Olivier Bogillot, président de Sanofi France, a expliqué la stratégie du groupe.

Le signaux contradictoires se multiplient chez Sanofi. Après son retard sur la création d'un vaccin Covid et l'annonce de reduction d'effectifs dans la R&D, le groupe pharmaceutique publie d'excellents résultats financiers. Pour 2020, elle a réalisé un résultat de 12,3 milliards d'euros et compte verser plus de 4 milliards d'euros à ses actionnaires.

"Reverser aux actionnaires c'est important, ce sont des investisseurs. Parallèlement, nous avons investi dans 5 sociétés qui travaillent sur le cancer, la sclérose en plaque ou l'immunologie. Avec ces acquisitions, on renforce notre R&D en accélérant le transfert de la chimie vers la biotechnologie", explique Olivier Bogillot, président de Sanofi France.

Selon le dirigeant, Sanofi s'inscrit désormais comme une entreprise de biotech à part entière.

"Plus de 40% de nos résultats sont issus des biotechnologies, soit à travers d'acquisitions, soit de nos propres recherches. Nos leviers de croissances sont issus des biotechnologies", affirme Olivier Bogillot.

"On travaille sur l'ARN Messager depuis 2018"

Pour expliquer le plan de réduction d'effectifs récemment annoncé dans ses laboratoires de R&D, le patron de Sanofi France rappelle qu'il s'agit d'un plan de départs volotontaires visant le personnel en fin de carrière. Le groupe veut faire partir les chimistes, pour faire venir d'autres compétences.

"C'est la nature de notre business. On est dans la science, il nous faut de nouvelles compétences, le digital arrive, les vaccins ARN Messager nécessitent qu'on ait de nouvelles compétences", indique Olivier Bogillot ajoutant que Sanofi investi deux milliards par an dans sa R&D. "On continuera à le faire".

Pour le président de Sanofi France, la stratégie "que nous menons depuis 10 ans porte ses fruits". Il promet qu'un vaccin sera prêt en 2022. "On travaille sur l'ARN Messager depuis 2018, mais on n'a pas fait le même pari que nos concurrents. On sera prêt l'an prochain, le fait d'arriver en décalé n'est pas un souci".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco