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"Nous sommes très près de conclure cet accord" avec le Mercosur, assure le Premier ministre espagnol

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à Bruxelles, le 27 octobre 2023.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à Bruxelles, le 27 octobre 2023. - KENZO TRIBOUILLARD

Alors que la France est vent debout contre cet accord de libre-échange qui pourrait nuire à l'agriculture française, le Premier ministre espagnol a indiqué que la conclusion était proche.

Les pays de l'Union européenne sont "très près de conclure" l'accord de libre-échange négocié avec le Mercosur, a assuré mercredi le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, alors que la France continue de juger ce texte inacceptable "en l'état".

"Nous sommes très près de conclure cet accord", a déclaré le dirigeant socialiste, partisan de longue date de cet accord commercial controversé, lors d'un forum économique à Faro, dans le sud du Portugal.

Nous avons deux dates clés (...): le sommet du G20 en novembre à Rio de Janeiro, et le sommet du Mercosur en décembre de cette année. Nous allons donc travailler à la réalisation de ce grand projet", a-t-il souligné.

Ces propos sont tenus alors que les négociations entre l'UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie), engluées depuis des années, ont repris ces derniers mois sous l'impulsion de certains pays européens, dont l'Allemagne.

Appel à la mobilisation des syndicats agricoles français

Ces avancées suscitent l'inquiétude des agriculteurs, particulièrement en France, où les syndicats agricoles ont lancé un appel à une mobilisation à partir de mi-novembre, moins d'un an après une fronde massive du secteur.

Ce mouvement est suivi de près par le gouvernement français, lui-même hostile à cet accord. "Le Mercosur, en l'état, n'est pas un traité qui est acceptable", a ainsi répété jeudi dernier Emmanuel Macron à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

M. Macron estime que cet accord pourrait contrevenir aux accords de Paris sur le climat, et nuire aux intérêts européens. Une analyse contestée par de nombreux autres pays, qui espèrent voir bondir leurs exportations vers l'Amérique du sud.

Les agriculteurs européens redoutent de voir affluer sur le marché européen davantage de denrées agricoles sud-américaines soumises à des standards de production moins exigeants. A la différence de l'UE, le Brésil n'a pas banni de l'alimentation animale les antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance.

ML avec AFP