BFM Business
Economie

Négociations post-Brexit: Thierry Breton espère "un retour à la raison" des Britanniques

placeholder video
Invité de BFMTV-RMC, le commissaire européen Thierry Breton, a assuré que les Britanniques devront respecter les règles européennes s'ils veulent conclure un accord commercial avec l'UE.

Londres et Bruxelles donnent aujourd'hui le coup d'envoi des négociations sur la future relation post-Brexit. Des négociations qui s'amorcent dans un climat de tensions: le Royaume-Uni a d'ores et déjà prévenu qu'il ne voulait plus s'aligner sur les règles communautaires européennes. Ce sont des postures de début de négociations", assure Thierry Breton, commissaire européen en charge du marché intérieur et du numérique, sur BFMTV et RMC.

"La Grande-Bretagne connaît très bien les règles du marché intérieur dont j'ai la charge. Elle les connaît tellement bien que c'est elle qui a contribué à les faire. S'il y a un pays qui veut maintenant nouer des accords commerciaux avec l'Union européenne et qui sait les conditions de l'UE (…), c'est bien ce pays (…). Tous les pays sont les bienvenus chez nous pour peu qu'ils respectent l'intégralité de nos règles et obligations. Si la Grande-Bretagne veut avoir un accord privilégié en sortant du cadre classique de l'OMC, elle devra accepter (ces règles). Les choses sont simples et claires. L'Europe ne bougera pas".

Règles de l'OMC en cas de "no deal"

Des discussions d'autant plus compliquées que le calendrier est serré. Les deux parties, qui ont chacune fixé leurs lignes rouges respectives, n'ont que jusqu'au 31 décembre prochain, date de la fin de la période de transition, pour trouver un accord – avec, en cas d'échec, la perspective d'un "no deal". Et le Premier ministre britannique Boris Johnson, de son côté, a déjà menacé de claquer la porte avant l'été si les négociations n'avancent pas.

"Est-ce qu'en un an c'est faisable? On verra bien. Nous, on pensait qu'il aurait fallu un peu plus de temps. (Boris Johnson) en a décidé ainsi. Si jamais il n'y a pas d'accord, on tombera dans les règles de l'OMC, qui seront très, très défavorables à nos amis britanniques. Je ne leur souhaite pas, attention. Ils font plus de 50% de leur commerce avec nous, ce serait très néfaste. Derrière les postures de négociations, que je connais bien, j'espère qu'il y aura un retour à la raison", appelle l'ex-patron du groupe français Atos.
Jérémy Bruno