Les meubles de Bernard Tapie bientôt mis en vente aux enchères

Une table plaquée de jaspe vert période Empire, un salon Régence acheté à la famille de La Rochefoucauld, des tapis Louis XV... Cet été, l'ameublement bigarré de la dernière demeure de Bernard Tapie sera soumis aux enchères du public, comme le rapporte le Journal du Dimanche.
Les tribunaux de Paris et de Bobigny en ont décidé ainsi, mandatant la maison Artus Enchères pour cadrer la vente des meubles de l'hôtel de Cavoye (7e arrondissement de Paris), repris en 1986 par Bernard Tapie à Hubert de Givenchy. Celle-ci doit permettre d'éponger les dettes de l'homme d'affaires et de sa compagne Dominique Tapie.
180 lots, en tout, doivent être soumis aux exigences des acheteurs. 13 tableaux, 128 meubles, 25 luminaires et 14 tapis, détaille le JDD. Avec quelques lots particulièrement prisés: une toile d'Hubert Robert, Paysage avec les cascatelles de Tivoli, chiffrée entre 300.000 et 400.000 euros, ou encore une "commode de Buffon", commode au style grec estimée un peu en dessous de 300.000 euros.
En tout, quelque 4 à 5 millions d'euros pourront être recouvrés. Des musées, souligne la maison de vente, sont d'ores et déjà intéressés par certains lots.
Des meubles saisis... puis rendus
L'histoire des lieux n'est, comme souvent avec Bernard Tapie, pas banale. Après l'acquisition et l'ameublement en grande pompe de l'hôtel particulier, l'ex-milliardaire avait été rattrapé dans les années 90 par des ennuis judiciaires.
Jusqu'à recevoir la visite d'une équipe de déménageurs envoyés par le Crédit Lyonnais, en 1994. Ils vident l'immeuble. Puis la procédure est annulée, pour vice de forme. Mais au vu de la situation financière déjà délicate de Tapie, les meubles sont conservés. L'hôtel n'est pas remeublé, l'ancien ministre refusant de remplacer ce qui est perdu. En 2008, tout lui est finalement restitué. Jusqu'à la mort du boss d'Adidas et de l'Olympique de Marseille, en octobre dernier, dans ces très luxueux appartement.