"Les défis sont innombrables": Éric Lombard veut traiter le "mal endémique" du déficit

Tout juste nommé à Bercy, le nouveau ministre de l'Économie et des Finances a appelé à traiter le "mal endémique du "déficit". "Urgence écologique, urgence sociale, développement de nos entreprises... Les défis qui sont innombrables, commandent de traiter notre mal endémique, le déficit, et sa conséquence sur la dette", a estimé Éric Lombard lundi soir au cours d'une cérémonie de passation de pouvoirs au ministère.
"Plus nous sommes endettés, plus la dette coûte, plus elle étouffe le pays. Nous devons réduire le déficit sans tuer la croissance. C'est cet équilibre que nous devons rechercher et c'est le sens du projet de budget pour 2025 que nous allons poursuivre", a affirmé l'ex-directeur général de la Caisse des dépôts (CDC).
Un peu plus tôt lundi, le Premier ministre François Bayrou a plaidé pour un retour de l'objectif de déficit public "autour" de 5% ou "un peu plus" en 2025, là où son prédécesseur Michel Barnier avait mis la barre à 5%, alors que le déficit devrait culminer au-dessus de 6% cette année.
"Il faut développer nos entreprises"
Également chargé de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard sera épaulé de deux ministres et trois ministres délégués, dont Amélie de Montchalin au ministère des Comptes publics, chargée de bâtir un budget. "Trop de nos concitoyens ont des revenus insuffisants pour vivre dignement et il nous faut ici travailler à une meilleure répartition des revenus, augmenter dans les mêmes mouvements, la quantité de travail et aussi la justice sociale", a également affirmé le nouveau ministre.
"Le moteur de notre économie, ce sont les entreprises. Il faut protéger, il faut développer nos entreprises", a également martelé Éric Lombard à l'heure où l'augmentation de la taxation des groupes a suscité des inquiétudes au sein du monde patronal avec le précédent gouvernement.