BFM Business
Economie

Le rebond de l'économie française moins fort que prévu en fin d'année

L'Institut national de la statistique a toutefois confirmé sa prévision d'une contraction du PIB d'environ 9% sur l'ensemble de l'année 2020

L'Institut national de la statistique a toutefois confirmé sa prévision d'une contraction du PIB d'environ 9% sur l'ensemble de l'année 2020 - FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Le produit intérieur brut (PIB) devrait rebondir à +17% au troisième trimestre, soit un peu moins que prévu précédemment, a indiqué l'Insee. Sur le quatrième trimestre, le PIB devrait progresser de seulement 1%, soit une contraction de 9% en 2020.

Le rebond anticipé de l'économie française au troisième trimestre, avec une croissance à deux chiffres (+17 % prévu à ce stade en France) ne va pas continuer sur sa lancée. Dans les prochains mois, le redressement pourrait bien être plus lent, selon des prévisions publiées ce mardi par l'Insee dans sa note de conjoncture.

Sur le 4ème trimestre, le PIB devrait progresser de 1%

Sur le quatrième trimestre, le PIB devrait progresser de seulement 1%, "reflétant la divergence entre des secteurs presque revenus à la normale et d'autres restant déprimés", ajoute l'institut.

Si "le déconfinement a permis le rebond relativement rapide d'une partie de l'activité économique", l'économie française "aborde la rentrée comme un moteur qui serait à la fois bridé et dopé", souligne l'Insee.

Bridé, car le contexte sanitaire continue de pénaliser l'activité de certains secteurs, comme le transport aérien ou l'évènementiel, et dopé par les mesures d'urgence déployées par le gouvernement auxquelles vont s'ajouter les effets du plan de relance.

"L’activité reviendrait, en fin d’année, à environ 96% (+/–2 %, soit entre 94% et 98%) de son niveau d’avant-crise, sous l’hypothèse de stabilité des dispositions sanitaires", explique l'institut

L'Insee prévoit une contraction de 9% du PIB

Au total, sur l’année 2020, l'Insee maintient sa prévision, publiée initialement en juillet, d’une contraction du PIB de l’ordre de 9%.

"Certes, le recul du PIB au deuxième trimestre a été moins marqué qu’anticipé initialement, mais l’incertitude sanitaire tend à croître de nouveau et nous conduit à tempérer le rythme prévu pour la poursuite de la reprise" commente l'institut.

Compte tenu d’un rythme de croissance annuelle de l’ordre de +1 % prévu avant le confinement, la pandémie ôterait donc environ une dizaine de points de PIB annuel en 2020.

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco