Le gouvernement appelle les bailleurs à renoncer à leur loyer pour les professionnels, pas pour les particuliers

Emmanuelle Wargon - Ludovic Marin / AFP
Bruno Le Maire a appelé ce lundi sur BFMTV les bailleurs à renoncer à leurs loyers de novembre. Mais il s'agissait des bailleurs des commerçants contraints à la fermeture. Concernant, les particuliers locataires, la situation est bien différente. C'est ce qu'a tenu à souligner Emmanuelle Wargon sur BFM Business.
Pour les particuliers, la question se pose totalement différemment, les revenus sont maintenus grâce au chômage partiel et on a mis par ailleurs pas mal d'aides aux impayés de loyers pour les personnes qui sont en difficulté puissent faire face, a rappelé la ministre en charge du logement. Il y a un numéro d'appel si vous avez un problème pour payer votre loyer, vous pourrez y obtenir des conseils et connaître toutes les aides qui existent. Je vais aussi installer un observatoire là-dessus".
La ministre a tenu aussi à répondre aux professionnels de l'immobilier qui ont écrit une lettre ouverte au président de la République suite à la fermeture des agences immobilières. Ces dernières craignent un effondrement des transactions avec le reconfinement.
On a déjà fait beaucoup de choses sur la continuité de l'activité des notaires, sur la possibilité de signer des mandats, sur les visites virtuelles, rappelle Emmanuelle Wargon. Ils nous posent une question qui est celle de la visite immobilière: c'est la même question que celles que posent les petits commerçants, les libraires et les fleuristes et la réponse est interministérielle, ça dépend du bilan de la situation sanitaire. On nous demande à tous de restreindre nos déplacements, chaque déplacement individuel est anodin mais la somme de tous ces déplacements et de toutes ces interactions, c'est ce qui fait circuler le virus. Pour l'instant, c'est trop tôt de dire qu'on change".
En prévision d'une prochaine rouverture des agences, le ministère travaille sur un nouveau protocole sanitaire.
On prépare l'avenir avec les réseaux: par exemple pour les locations, ne pas faire des portes ouvertes mais dire "vous pouvez venir visiter de telle heure à telle heure", évoque par exemple la ministre.
