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Le décret sur la "prime Covid" pour les soignants enfin publié au Journal officiel

Les soignants en train de transférer un malade de l'hôpital de Mulhouse le 22 mars dernier.

Les soignants en train de transférer un malade de l'hôpital de Mulhouse le 22 mars dernier. - SEBASTIEN BOZON / AFP

Ces gratifications qui coûteront 1,3 milliard d'euros à l'Etat seront touchées sur les paies de mai ou de juin par le personnel soignant.

Le décret sur la prime promise aux personnels hospitaliers en récompense de leurs efforts durant l'épidémie de coronavirus, promise fin mars par Emmanuel Macron et attendue depuis avec impatience par les soignants, a été publié vendredi au Journal officiel.

La prime sera de 500 euros pour tous les membres du personnel hospitalier et de 1500 euros pour ceux ayant travaillé dans les 40 départements les plus touchés par l'épidémie ou dans des établissements ou services ayant accueilli des malades du Covid-19.

Cette "prime exceptionnelle", défiscalisée et exemptée de cotisations sociales, sera versée aux personnes ayant "exercé leurs fonctions de manière effective" dans les établissements publics de santé "entre le 1er mars et le 30 avril 2020", précise le décret.

1500 euros dans 40 départements

Le personnel des hôpitaux des armées, également mobilisé face à l'épidémie, touchera lui aussi cette prime. La période de référence en ce qui les concerne débute le 24 mars, indique le texte publié au Journal officiel.

Les départements concernés par la prime de 1.500 euros sont essentiellement situés dans le nord et l'est du pays. Tous ceux d'Ile-de-France (8 départements), du Grand Est (10), de Bourgogne-Franche-Comté (8) et des Hauts de France (5) sont ainsi inclus dans la liste.

Quatre départements d'Auvergne-Rhône-Alpes (Drôme, Loire, Rhône, Haute-Savoie) y figurent également, ainsi que l'Eure-et-Loir, les Bouches-du-Rhône, les deux départements de Corse et Mayotte.

Cette prime avait été annoncée dès la fin du mois de mars par le chef de l'Etat. Cependant son versement restait suspendu à la parution de ce décret, initialement annoncé pour début mai, mais qui a fait l'objet d'intenses discussions.

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a évoqué mercredi un règlement "sur les paies de mai ou juin". Exemptées d'impôts, ces gratifications coûteront au total 1,3 milliard d'euros, selon le ministère de la Santé.

F.B. avec AFP