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Le bras de fer se durcit entre Gabriel Attal et Michel Barnier

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LES OFF DE LEGENDRE. Le déjeuner prévu samedi n’a pas permis de lever les antagonismes sur les allégements de charges entre l’ancien et le nouveau Premier ministre.

Cela fait deux semaines que le groupe parlementaire Ensemble pour la République ferraille avec Matignon contre le coup de rabot de quatre milliards sur les allègements de charges.

Michel Barnier a proposé de le diviser par deux. Pas assez pour Gabriel Attal qui en a fait un totem politique. D’autant plus que Laurent Wauquiez, lui, a eu son butin de guerre avec la revalorisation des retraites dès le 1er janvier.

Alors Attal fait monter les enchères et menace de ne pas voter le budget en commission mixte paritaire. Et certains ministres EPR sont bien embêtés.

Les off de Legendre : Le bras de fer Attal/Barnier se durcit - 18/11
Les off de Legendre : Le bras de fer Attal/Barnier se durcit - 18/11
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Côté pile, on explique que les 4 milliards exigés par Gabriel Attal, ce n’est quand même pas la même somme que les 800 millions de Laurent Wauquiez. D’autant plus que le deal signé avec la Droite républicaine serait à terme gagnant pour les finances publiques.

Mais côté face, il est quand même plus intelligent économiquement de baisser les charges sur les salaires que d’augmenter les retraités, reconnaît un membre du gouvernement… En off bien sûr.

La France insoumise s’empare du Mercosur

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a demandé dimanche l'organisation d'un débat à l'Assemblée nationale sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, "et qu'il ne s'applique pas si les Français ne le votent pas".

Le signe que ce dossier est plus politique qu’économique, comme le reconnaissent en off plusieurs conseillers de l’exécutif.

“L’opinion est vent debout. C’est un objet purement politique. Ça devient un totem politique”, explique l’un d'entre eux.

“Si le Mercosur passe, ça peut faire tomber le gouvernement”, explique un autre, alors que les agriculteurs font doucement monter la pression.

On comprend mieux l’acharnement du gouvernement à lutter contre le texte. En clair, il a l’impression de jouer sa peau.

Encore un exemple d’un sujet politique qui emporte toute réflexion loin, très loin de l’intérêt économique du pays.

Raphaël Legendre