BFM Business
Economie

L'Insee prévoit une hausse du PIB modeste (+0,25%) au deuxième trimestre

En 2019, avant la crise, la dette française s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1%

En 2019, avant la crise, la dette française s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1% - Aurore MESENGE © 2019 AFP

Dans sa note de conjoncture, publiée ce lundi, l'institut table plutôt sur un scénario de faible croissance plutôt qu'une récession.

L'économie française s'accroche. Malgré la guerre en Ukraine et l'inflation, la dynamique devrait être positive au deuxième trimestre, selon la nouvelle note de conjoncture de l'Insee. Le PIB français devrait ainsi croitre modestement (+0,25%) après avoir stagné (0,0%) au premier trimestre.

Pour ce qui est de la croissance annuelle, l’acquis à mi-année pour 2022 serait de +2,6%, après +7% sur l’ensemble de 2021.

"À ce stade, les données disponibles suggèrent donc un scénario de croissance modeste plutôt que de contraction de l’activité" résume l'institut, qui met néanmoins en garde contre les "risques autour de cette prévision" en amont.

L'Insee évoque ainsi le "regain des tensions sur les prix de l’énergie et l'accentuation de celles sur l’approvisionnement en lien avec les développements géopolitiques" tout comme la "paralysie de l’économie chinoise compte tenu de la stratégie « zéro Covid »" et le "durcissement des politiques monétaires notamment aux États-Unis".

L'inflation accélère

Autant de facteurs incertains à prendre en compte dans les semaines à venir pour déterminer la tendance à venir.

Reste que l'activité française subit de plein fouet la guerre en Ukraine et l'inflation. Etablie à +4,5% en mars et +4,8% en avril (en glissement annuel), elle devrait encore s'accélérer en mai (+5,2% prévus) et en juin (+5,4% prévus).

"Les mesures de « bouclier tarifaire » sur les prix du gaz et de l’électricité conjuguées à la « remise à la pompe » sur les prix de l’essence continueraient à contenir sensiblement l’inflation" souligne l'Insee. "Sans elles, la prévision pour mai serait rehaussée d’environ 2 points de pourcentage et dépasserait donc +7%."
Thomas Leroy Journaliste BFM Business