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Kaporal en redressement judiciaire : inquiétude chez les clients et les syndicats

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La marque de jean marseillaise, qui emploie près de 530 personnes, est en sursis, suscitant la crainte de voir disparaître un autre fleuron de l’habillement français.

Les habitants de Marseille, où se situe le siège social de l’enseigne de prêt-à-porter Kaporal, se disent inquiets de la potentielle disparition de la marque, qui a demandé fin mars à être placée en redressement judiciaire pour faire face à "des difficultés économiques sans précédent".

"Gap a fermé, on parle de Celio, André a fermé aussi, San Marina, c’est inquiétant, et Kaporal suivra un jour ou l’autre", commente une habitante interrogée par BFMTV.

Kaporal emploie quelque 530 personnes et compte 113 boutiques en France. La marque de jean marseillaise avait déposé le bilan le 30 mars dernier et une procédure de redressement judiciaire avait été ouverte par le tribunal de commerce de Marseille.

Fleuron français en sursis

Après la fermeture d’enseignes comme Camaïeu ou encore San Marina, certains syndicats de commerçants de la région espèrent ne pas voir le même sort réservé à Kaporal.

"On espère qu’il y aura un repreneur et que le plan de sauvegarde qui sera mis en place ou le redressement judiciaire avec le tribunal de commerce puisse trouver une solution, avec un repreneur, mais il est clair qu’il y aura des dégâts collatéraux dans l’emploi", s’inquiète Serge Nardelli, secrétaire général CFDT Commerces et services des Bouches-du-Rhône.

Comment expliquer la disparition de ces fleurons de l’habillement français ? "Les marques qui peuvent se reposer sur une certaine création ou un certain concept peuvent être vite dépassées par d’autres nouveautés qui arrivent, d’autres formes de distribution", analyse Marc Pradal, PDG de Kiplay, ancien président de l’Union française des industries de la mode et de l’habillement. Il estime par exemple que Kaporal n’arrive pas à convaincre les jeunes acheteurs sur Internet.

Quatre offres sérieuses de reprise ont été remises aux administrateurs judiciaires fin mars. Le tribunal de commerce de Marseille analysera ces offres le 22 juin.

L.L.