Jets privés: Bernard Arnault explique pourquoi on ne peut plus suivre ses trajets

Bernard Arnault - Eric Piermont
Le jet privé de Bernard Arnault est sorti des radars. Depuis quelques semaines, le populaire compte Instagram @laviondebernard ne partageait plus ses images de cartes sur lesquelles on pouvait voir les trajets effectués par le milliardaire français à bord de son jet privé.
Créé en mai, ce compte est devenu très populaire cet été au moment de la polémique sur les vols en jets privés. Il compte à ce jour plus de 87.000 followers.
Le 10 septembre dernier, le compte annonçait la fin du suivi des vols du patron de LVMH.
"Le jet de Bernard c’est terminé. Le jet privé qui appartient à LVMH n’est plus immatriculé en France. Le jet a-t-il été vendu ou simplement immatriculé?", s'interrogeait-il.
"Je loue des avions"
Depuis quelques jours, on connaît la réponse. Sur Radio Classique, Bernard Arnault a annoncé que son groupe LVMH avait vendu son jet Bombardier Global Express d’une valeur estimée à 48 millions d’euros.
"Avec toutes ces histoires, le groupe avait un avion et nous l'avons vendu, a-t-il déclaré. Le résultat maintenant est que personne ne peut voir où je vais parce que je loue des avions quand j'utilise des avions privés."
Les dirigeants du groupe de luxe français continueront à se déplacer en avion privé mais ils ne pourront plus être suivis sur les réseaux sociaux. Pour Antoine Arnault, fils du milliardaire et administrateur de LVMH, il s'agit aussi d'une question de confidentialité des affaires.
"Ce n'est pas très bien que nos concurrents puissent savoir où nous en sommes à tout moment, a-t-il expliqué sur RTL ce lundi. Ça peut donner des idées, ça peut aussi donner des pistes, des indices."
Alors que les polémiques sur les jets privés se sont multipliées ces derniers mois, quelques personnalités ont fait part de leur agacement concernant le suivi de leurs déplacements. Comme Elon Musk, le patron de Tesla, a proposé 5.000 dollars à un jeune Américain de 19 ans pour enterrer le compte @ElonJet suivi par plus de 486.000 personnes sur Twitter.
Ailleurs dans le monde, des gouvernements ont clairement montré que ces technologies et ce type de données n'étaient pas les bienvenues.
Un média d'Etat chinois a rapporté en 2021 que le gouvernement avait saisi des centaines de récepteurs utilisés par des sites de suivi de vols en temps réel, sous couvert d'un risque "d'espionnage".
