"Une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire": l'agence Fitch relève la note souveraine de l'Italie, de BBB à BBB+

Un drapeau italien (photo d'illustration) - GIUSEPPE CACACE / AFP
L'agence de notation Fitch a relevé ce vendredi 19 septembre la note souveraine de l'Italie de BBB à BBB+ "pour refléter une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire" du pays, une semaine après avoir abaissé la note de la France. L'agence d'évaluation financière met notamment au crédit de l'Italie "un environnement politique stable": "Cela contraste fortement avec le passé récent, où le pays a souffert de revirements et d'instabilité politique, qui l'ont conduit à manquer des objectifs" en matière de finances publiques.
La nouvelle note de l'Italie est assortie d'une perspective stable, ce qui signifie qu'elle ne devrait être ni relevée, ni dégradée prochainement. Le 12 septembre, d'autres pays du sud de l'Europe ont vu leurs notes relevées: le Portugal par Fitch, l'Espagne par S&P Global.
Le PIB italien a diminué de 0,1%
Le même jour, Fitch a au contraire dégradé la note de la France, de AA- à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et ses incertitudes budgétaires, qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
La France emprunte désormais presque aussi cher que l'Italie, une première depuis la mise en circulation de l'euro en 2002. L'Italie reste cependant bien plus endettée que la France, à 135% du produit intérieur brut (PIB) contre 114% pour sa voisine. Et ses perspectives à moyen terme sont maussades, avec une faible productivité et une population vieillissante.
L'Italie a vu son PIB diminuer de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent en raison d'une baisse de tous les secteurs, à l'exception des services, stationnaires, selon une première estimation de l'Institut national des statistiques (Istat).
Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni a mené au cours des deux dernières années une politique de rigueur budgétaire. Le pays, longtemps jugé trop dépensier, a divisé son déficit public par deux en seulement un an, celui-ci s'affichant à 3,4% du PIB en 2024.