Un hôtel grec condamné à indemniser des touristes allemands qui n'ont pas obtenu de transats

La "guerre des transats" atteint un autre niveau en Allemagne. Un tribunal du district d'Hanovre, dans le nord du pays, vient de condamner un hôtel situé sur l'île grecque de Rhodes à indemniser des clients allemands.
Un matin pendant leur séjour, ces derniers n'avaient pas trouvé de transats pour s'allonger et ce, autour de l'ensemble des six piscines du complexe hôtelier. Alors qu'ils avaient réclamé une indemnité à hauteur de 800 euros, la juridiction a décidé de fixer le montant à 7% des frais du séjour qui s'élevaient à près de 5.270 euros, c'est-à-dire un peu plus de 320 euros.
L'établissement concerné fait partie du réseau du géant allemand des voyages organisés, TUI. Comme l'indique le Daily Mail, ses géants "appliquent une politique stricte de non-abandon, en vertu de laquelle les clients qui déposent des serviettes sur leurs 500 lits doivent les utiliser dans les 30 minutes." En revanche, les deux parties peuvent encore faire appel de la décision rendue par l'instance d'Hanovre.
Des vacanciers viennent aux aurores pour assurer leurs places
Ce litige anecdotique intervient alors que les chaises longues font de plus en plus l'objet d'une lutte acharnée entre les vacanciers qui souhaitent à tout prix avoir les mieux placées, que ce soit sur la plage ou au bord des piscines.
Une lutte qui donne lieu à des scènes hallucinantes, notamment dans des clubs du sud de l'Europe, où des vacanciers font la queue deux à trois heures avant l'ouverture des espaces dédiés pour s'assurer d'avoir leurs transats ou placent leurs serviettes aux abords des portes. Certains parents confient même à leurs enfants la mission de courir dès l'ouverture des portes afin de mettre la main sur les places souhaitées.
Le quotidien britannique rappelle à ce titre que des établissements mettent en place des tactiques pour réguler la gestion des transats: "De nombreux hôtels utilisent désormais des minuteries pour limiter le temps passé sur les chaises longues et engagent des agents de sécurité équipés de sifflets d'avertissement".