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Trump à la Maison Blanche? La réponse de Christine Lagarde qui provoque l'hilarité sur une chaîne américaine

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Dans l'ambiance feutrée de Davos, la présidente de la Banque Centrale Européenne qui se refuse d'ordinaire à tout commentaire politique a tenu à montrer son inquiétude face à un éventuel retour de Donald Trump... en buvant une tasse de café.

Le scénario d'une nouvelle candidature de Donal Trump à la Maison Blanche a pris de l'épaisseur cette semaine avec son premier succès dans la primaire républicaine. La future élection de novembre est logiquement au menu des discussions des grands dirigeants de la planète et du monde des affaires réuni à Davos cette semaine.

C'est à cette occasion que la présidente française de la Banque Centrale Européenne (BCE) a été interrogée sur la chaîne d'information économique américaine Bloomberg ce mercredi.

Entre deux questions sur les taux d'intérêt et la conjoncture, la journaliste a demandé à l'ex-patronne du Fonds Monétaire Internationale (FMI) son avis sur les élections américaines.

"Laissez moi prendre un café", a répondu du tac au tac Christine Lagarde, provoquant l'hilarité dans l'assistance.

Pour autant, après quelques secondes de réflexion, elle a remis sa casquette de dirigeante de banque centrale (peu versée dans le commentaire politique en général) pour formuler une réponse plus appropriée. Comme Emmanuel Macron lors de la conférence de presse de ce mardi, Christine Lagarde a reconnu qu'il s'agissait d'un choix du peuple américain "mais qu'on était tous concernés car les Etats-Unis ont la plus grande économie, la plus grande armée et ont été un phare de la démocratie, avec tous ses avantages et ses inconvénients."

Lagarde-Trump à couteaux tirés

A la tête du FMI, la relation qu'elle entretenait avec l'ancien président américain était pour le moins inamicale. A plusieurs reprises, elle avait critiqué publiquement les mesures protectionnistes prises par Donald Trump, sans toutefois le nommer. Lors de son départ des Etats-Unis pour prendre la tête de la BCE, elle avait jugé que la politique de l'ancien président et la guerre commerciale avec ses partenaires avait nuit à la croissance mondiale.

"Nous devons être attentifs et anticiper, tout comme nous le faisons avec l'inflation, a confié Christine Lagarde en vue des élections de novembre.

Nous faisons des scénarios: "et si...", "et si...", "et si..." et nous essayons de savoir ce qu'il faut faire. Nous devons être forts en Européen et ne pas nous demander qui sont nos amis dans le monde parce que ça change tout le temps."

En ce début de primaire, les sondages pour la victoire finale sont indécis même si la plupart donnent une très légère avance pour l'homme d'affaires face à Joe Biden.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco