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Sans JO, le tourisme espagnol affiche une forme olympique

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Cet été, 41 millions de touristes étrangers sont attendus en Espagne. Le cap des 90 millions pourrait être franchi cette année avec, à la clé, près de 200 milliards d'euros de recettes, soit près de 4.200 euros par habitant.

La Roja a remporté l’euro 2024. Mais il n’y a pas qu’au football que nos voisins excellent. Cet été, les Espagnols devraient accueillir un nombre record de touristes étrangers. Sans aucune manifestation sportive d’envergure sur son territoire, nos voisins prévoient d’accueillir 41 millions de touristes étrangers durant la période estivale, soit 13,2% de plus que durant l’été 2023.

Le ministère espagnol du tourisme table sur une envolée encore plus massive des recettes: 59 milliards d’euros (plus 22% par rapport à l’été dernier). Sur l’ensemble de l’année, l’Espagne devrait très probablement franchir pour la première fois le cap des 90 millions de touristes étrangers, soit 25 millions de plus qu’en 2014.

C’est en tout cas ce qu’anticipent les experts de la Caixabank. De quoi générer un niveau de recettes sans précédent dans l’histoire: 200 milliards d’euros selon leurs prévisions. Cela représenterait plus de 13% du PIB du pays ou, pour mieux se figurer l’ampleur de cette manne, près de 4200 euros par habitant.

Combien pèse le tourisme en Espagne?
Combien pèse le tourisme en Espagne?
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Les Baléares, les Canaries et Madrid tirent la croissance espagnole

Sans conteste, le tourisme est désormais l’un des principaux moteurs de l’économie espagnole. Selon les dernières prévisions de BBVA Research, le pays devrait afficher une croissance de 2,5% cette année.

Dans la zone euro, seuls Malte, Chypre et la Croatie pourraient faire davantage. On notera au passage qu’il s’agit de trois pays dont l’économie repose en grande partie sur le tourisme. Et, en Espagne, les trois régions qui devraient afficher la plus forte croissance sont les Baléares, les Canaries et Madrid. Rappelons qu’à elles trois, elles accueillent plus de 50 millions de touristes par an.

Mais il y a le revers de la médaille, ce ras-le-bol qui monte au sein de la population. Un nombre grandissant de résidents ont le sentiment de ne pas vraiment tirer profit de cette manne et, de Tenerife à Palma de Majorque, ces derniers n’hésitent plus à manifester vertement leur mécontentement.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco