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"Prendre la Russie à la gorge": la France évoque la préparation de sanctions "dévastatrices" contre Moscou

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Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que l'Europe et les États-Unis devaient se préparer à "brandir des sanctions dévastatrices" contre la Russie.

Les Américains et les Européens doivent "se préparer à brandir des sanctions dévastatrices" pour contraindre la Russie à cesser sa guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, en évoquant un projet de sanctions du sénateur américain Lindsey Graham.

Jean-Noël Barrot a indiqué sur BFMTV qu'il rencontrerait jeudi en Turquie Lindsey Graham, "qui a conçu un paquet de sanctions extrêmement puissantes, avec des droits de douane de 500% sur les importations de pétrole russe et de 500% sur les pays qui aujourd'hui continuent d'importer du pétrole russe".

"C'est une manière de prendre la Russie à la gorge", a-t-il poursuivi.

"La Russie a trouvé des voies de contournement face au blocus imposé par l'Europe et les Etats-Unis, aller fermer le robinet de cette manière-là, c'est une manière de prendre la Russie à la gorge", a-t-il poursuivi.

Les ambassadeurs des 27 États membres de l'Union européenne ont approuvé mercredi un 17ème "paquet" de sanctions contre la Russie, qui cible de nouveaux pétroliers "fantômes" utilisés pour contourner les sanctions déjà existantes, destinées à limiter les exportations de pétrole russe. Ce nouvel ensemble cible près de 200 nouveaux navires fantômes utilisés par la Russie et une trentaine d'entités accusées d'avoir aidé Moscou à contourner les sanctions déjà mises en œuvre.

Mais "il va falloir aller plus loin, parce que ces sanctions massives n'ont pas encore dissuadé Vladimir Poutine de continuer sa guerre d'agression contre l'Ukraine", a insisté Jean-Noël Barrot, estimant qu'il fallait travailler à de nouvelles mesures "qui pourraient asphyxier une bonne fois pour toute l'économie russe".

"Je souhaite que l'Europe puisse à son tour brandir des sanctions sur les hydrocarbures", a ajouté le ministre.

Des pourparlers sur l'Ukraine sont prévus jeudi en Turquie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'y rendra, a exhorté son homologue russe Vladimir Poutine à venir, sans réponse pour le moment.

J. Br. avec AFP