La France envisage de fermer son ciel aux avions russes mais demande une "coordination européenne"

Alors que plusieurs pays européens ont d'ores et déjà annoncé la fermeture de leurs espaces aériens aux avions russes en réponse à l'invasion de l'Ukraine, la France continue pour l'heure d'étudier "le principe", a indiqué ce dimanche le ministère des Transports, appellant "à une coordination européenne rapide sur le sujet".
"Nous avons pris des mesures dures, nous pouvons en prendre plus y compris celle-là. Il faut veiller à tout, par exemple à ce que les Français de Russie puissent regagner la France. (...)Cela fait partie des sujets que nous regardons", a également indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au micro de France Inter.
L'Allemagne, l'Italie, la Belgique et le Luxembourg ont déjà annoncé ce dimanche fermer leur ciel aux compagnies russes, comme de nombreux autres pays en représailles à l'invasion de l'Ukraine. "Le ministère allemand des Transports a décrété une interdiction de vol pour les avions et les exploitants d'avions russes dans l'espace aérien allemand" à partir de ce dimanche 15h, a annoncé le ministère des Transports. Berlin a précisé que cette interdiction était valable pour trois mois mais ne concernait pas d'éventuels vols humanitaires.
"La Belgique a décidé de fermer son espace aérien à toutes les compagnies russes. En Europe, le ciel est ouvert (...) à ceux qui connectent les peuples, pas à ceux qui commettent des agressions brutales", a indiqué de son côté sur Twitter le Premier ministre belge Alexander De Croo. "L'Italie ferme son espace aérien à la Russie", a aussi affirmé le porte-parole du gouvernement dans un communiqué lapidaire.
Mesures de rétorsion
De son côté, le gouvernement luxembourgeois a aussi annoncé dans un communiqué "préparer les notifications nécessaires pour fermer" son espace aérien aux compagnies russes dès dimanche. Le Luxembourg est une plateforme majeur pour les avions-cargos et l'acheminement de fret en Europe. Ces pays rejoignent la Pologne, la République tchèque, l'Estonie, la Bulgarie, la Finlande, le Danemark, la Moldavie ou encore le Royaume-Uni, qui ont déjà annoncé une sanction semblable. En représailles, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés à ces pays européens, y compris aux vols en transit.
A l'unisson d'un nombre croissant de compagnies occidentales, Lufthansa -premier groupe européen avec les marques Lufthansa, Condor, Swiss, Brussel Airlines- a déjà décidé samedi de suspendre ses vols vers et au-dessus de la Russie pour une semaine, disant anticiper des mesures de rétorsion de Moscou.