Brexit : non, non, non et non

La Chambre des Communes a rejeté tous les plans alternatifs au plan de retrait de Theresa May lundi 1er avril à Londres. - PRU / AFP
Il n'y aura pas de « soft brexit ». Les deux motions qui prônaient le maintien de liens étroits avec l'UE n’ont pas obtenu de majorité à la Chambre des Communes. Mais de peu : l’union douanière permanente et globale a été rejetée par 276 voix contre 273 et l’accord dit de "marché commun 2.0" (adhésion au marché unique européen assortie d’un arrangement douanier) a été rejetée par 282 voix contre 261.
Les députés britanniques ont aussi dit « Non » à la tenue d’un référendum par 292 voix contre 280, ainsi qu’à la motion qui aurait pu aboutir à la révocation de l'Article 50, c’est-à-dire à l’annulation pure et simple du Brexit.
Vers un 4ème vote ?
Par ailleurs, aucune de ces quatre motions n’a atteint les 286 voix recueillies vendredi dernier par l’accord de retrait de Theresa May. C’est plutôt une bonne nouvelle pour la Première ministre britannique qui pourrait être encouragée, pour la quatrième fois, à faire approuver son plan dans les tous prochains jours. Si ce dernier est enfin ratifié, le Royaume-Uni pourra sortir de manière « ordonnée » de l’UE le 22 mai prochain, sinon ce sera le divorce sans accord le 12 avril.
Le seul moyen d’éviter le « No deal » est de solliciter un report longue durée du Brexit auprès de l’Union européenne. Mais tout report implique tout d’abord qu’il soit dûment justifié, or, pour l’instant aucun plan B n’est en vue ; il implique ensuite que le Royaume-Uni participe aux élections européennes, un comble pour un pays qui a voté pour sortir de l’UE.
Vers une motion de censure ?
Enfin, en cas de nouvel échec à la Chambre des des Communes, Theresa May risque de subir une nouvelle motion de censure, un scénario souvent évoqué par le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn. La mise en minorité de Première ministre provoquerait de nouvelles élections anticipées, sans qu'elles ne permettent de garantir une sortie de l’impasse.
Une seule chose est sure : quelle que soit la suite des événements, Theresa May devra présenter ses plans au prochain sommet européen exceptionnel qui aura lieu à Bruxelles le 10 avril prochain.