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Brexit: le Royaume-Uni prêt à "examiner des propositions" pour un rapprochement douanier avec l'UE

Les modalités de mise en oeuvre du Brexit restent encore indéterminées.

Les modalités de mise en oeuvre du Brexit restent encore indéterminées. - AFP

Le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, a indiqué que l'UE était prête à "envisager" d'intégrer le Royaume-Uni à un accord douanier regroupant certains pays membres, des États méditerranéens et des pays des Balkans.

Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni, qui avait rejeté jeudi une suggestion d'accord douanier avec des États membres de l'UE, s'est dit ce dimanche prêt à "examiner des propositions", ouvrant timidement la porte à un rapprochement commercial post-Brexit.

Le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, avait déclaré en début de semaine à la BBC que l'UE était prête à "envisager" d'intégrer le Royaume-Uni à cet accord qui regroupe certains pays membres, des États méditerranéens et des pays des Balkans. Le Royaume-Uni "n'a aucun projet de rejoindre" un tel accord, avait rétorqué jeudi le ministre des Relations post-Brexit avec l'UE, Nick Thomas-Symonds.

L'accord sur le Brexit "ne fonctionne pas suffisamment bien"

Dimanche sur la chaine Sky News, la ministre des Finances Rachel Reeves, l'un des principaux visages de l'exécutif, a nuancé les propos de son collègue. "Il était très intéressant de voir Maros Sefcovic suggérer cette semaine que la Grande-Bretagne pourrait être la bienvenue dans ce cadre douanier", a d'abord déclaré la chancelière de l'Échiquier. "Nous sommes absolument ravis d'examiner ces différentes propositions, car nous savons que l'accord obtenu par le gouvernement précédent ne fonctionne pas suffisamment bien", a-t-elle ajouté, sans s'avancer davantage.

Depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois, le chef du gouvernement travailliste Keir Starmer n'a eu de cesse de tenter de réchauffer les relations avec l'UE après des années de tensions post-Brexit, mais sans revenir sur le divorce, ni rejoindre le marché unique. La rupture a compliqué les échanges avec l'UE, qui reste le principal partenaire commercial du Royaume-Uni, malgré un accord de libre-échange.

Le pays, qui espère par ailleurs relancer des discussions sur un accord de libre-échange avec Donald Trump, a conclu depuis le Brexit des traités commerciaux avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour. Des négociations avec l'Inde traînent en longueur. Il a officiellement rejoint en décembre le partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP) qui compte désormais 12 membres.

P.L. avec AFP