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A nouveau classé paradis fiscal, le Panama veut sanctionner Paris

Alvaro Aleman, le 5 avril 2016 en conférence de presse.

Alvaro Aleman, le 5 avril 2016 en conférence de presse. - AFP- Rodrigo Arangua

"Le gouvernement panaméen évoque des représailles économiques à l'encontre de l'Hexagone."

"Au Panama, il existe une loi qui prévoit des mesures de rétorsion contre les pays qui incluraient le Panama sur les listes grises", a déclaré ce mardi le ministre de la présidence panaméenne, Alvaro Aleman.

Le petit pays d'Amérique centrale entend contre-attaquer suite à l'annonce par le gouvernement français de sa réintégration à la liste des paradis fiscaux. "Le gouvernement doit analyser la situation et envisager les mesures qui devront être prises, parmi lesquelles figurent des mesures de rétorsion", a ajouté Alvaro Aleman.

Déjà sur la liste de l'UE

Un peu plus tôt ce mardi, le ministre des Finances français Michel Sapin a rappelé devant les députés français, que le Panama "a voulu nous faire croire qu'il était en capacité de respecter les grands principes internationaux. Il a pu obtenir ainsi de ne plus être inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux", mais qu'au vu des révélations sur sa politique vis-à-vis de l'évasion fiscale, "la France a décidé de réinscrire le Panama sur la liste des pays non-coopératifs, avec toutes les conséquences que ceci aura pour ceux qui auront des transactions" avec ce pays d'Amérique latine.

La France avait retiré le Panama de sa liste de territoires non-coopératifs le 1er janvier 2012, après la signature d'une convention avec les autorités panaméennes sur la lutte contre l'évasion fiscale. De son côté, la Commission européenne l'avait intégré dans une liste de 30 paradis fiscaux en présentant en juin 2015 son plan de lutte contre l'évasion fiscale des entreprises multinationales.

A.R. avec AFP