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France: le PIB devrait croître de 0,1% au premier trimestre, selon la Banque de France

La Banque de France prévoit de relever sa prévision de croissance annuelle

La Banque de France prévoit de relever sa prévision de croissance annuelle - Joel Saget / AFP

L'économie française devrait continuer à se montrer résistante au premier trimestre, avec une croissance attendue à 0,1% dans un contexte toujours marqué par des tensions inflationnistes.

L'économie française devrait continuer à se montrer résistante au premier trimestre, avec une croissance attendue à 0,1% dans un contexte toujours marqué par des tensions inflationnistes, a indiqué mercredi la Banque de France, qui prévoit de relever sa prévision de croissance annuelle.

"La croissance au premier trimestre est plutôt légèrement meilleure que ce que l'on attendait à la fin de l'an dernier", a déclaré Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l'international à la Banque de France, citant notamment une détente sur les prix du gaz et de l'électricité.

Devant ce tableau plus rassurant, la Banque de France entend réviser en légère hausse sa prévision de croissance actuellement de 0,3% pour l'ensemble de l'année 2023, lors de la présentation de ses projections annuelles le 20 mars, a-t-il ajouté lors d'un point presse mercredi. Alors que l'inflation atteint des niveaux inédits depuis les années 1980, l'évolution des prix donne lieu à moins de réjouissances.

"Les signaux sont encore mitigés", a constaté M. Garnier.

Envolée des produits alimentaires

Sur les matières premières, les entreprises ont continué de voir en février un ralentissement significatif des hausses de prix, qui se poursuivrait en mars, a détaillé la Banque de France, après avoir sondé quelque 8.500 entreprises entre le 24 février et le 3 mars.

Selon les industriels interrogés, les hausses de prix retrouvent un niveau "proche de celui observé avant la crise Covid". La tendance est similaire, quoique moins forte, pour les produits finis.

"Ce que l'on voit sur les matières premières ne se répercute pas encore intégralement sur les prix des produits finis", a relevé M. Garnier.

L'agroalimentaire fait exception. Alors que la proportion des entrepreneurs déclarant avoir augmenté leur prix a reculé dans l'industrie, elle est en hausse dans ce secteur en février. Elle devrait encore progresser en mars, avec plus de 40% des sondés qui prévoiraient des prix en hausse.

Selon l'Insee, l'inflation a rebondi à 6,2% sur un an en février, mais les produits alimentaires ont connu une envolée à deux chiffres (14,5%), supplantant l'énergie comme le premier moteur de la hausse des prix et touchant directement les ménages au portefeuille.

PS avec AFP