"Un pays pro-business": les patrons étrangers conquis au sommet Choose France

Le président français Emmanuel Macron serre la main du PDG d'Arcelor Mittal, Lakshmi Mittal alors qu'il participe à une réunion avec des investisseurs français et indiens lors du septième Sommet Choose France, visant à attirer les investisseurs étrangers dans le pays, au Château de Versailles, le 13 mai 2024. - Ludovic MARIN / POOL / AFP
La France, nouvel eldorado des patrons? Sous les ors du château de Versailles à l'occasion du sommet Choose France lundi, nombreux ont été les commentaires élogieux de dirigeants étrangers constatant que la France s'est débarrassée de son étiquette de repoussoir pour les investisseurs.
"Avant de venir en France j'avais quelques stéréotypes", a reconnu auprès de journalistes Taavi Madiberk, cofondateur estonien de la société Skeleton Technologies qui vient d'annoncer 600 millions d'euros d'investissements pour développer des batteries de nouvelle génération dans la région Occitanie.
"Je voyais la France comme un endroit où les démarches prendraient beaucoup de temps, où la bureaucratie serait excessive", a-t-il poursuivi, invité à la septième édition du sommet Choose France.
"Or ce que j'ai observé ici est qu'il y a une vraie priorité affichée dans le fait de faire des affaires", a-t-il estimé.
"C'est un pays pro-business"
Devenu un rendez-vous annuel depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, ce sommet rassemble chaque printemps entre 100 et 200 dirigeants étrangers, avec l'objectif assumé de montrer ostensiblement à ces patrons un virage de la France vers une politique de l'offre, tournée vers les entreprises.
Le gouvernement se targue de leur avoir simplifié la vie au cours des sept dernières années au travers d'une baisse du taux d'imposition sur les sociétés, de la suppression de certains impôts, et d'une flexibilisation du marché du travail, à rebours de l'image généralement véhiculée d'un pays à l'instabilité fiscale et la rigidité sociale.
"Il y a une fiscalité attirante, c'est un pays pro-business", a reconnu lundi dans les travées du château de Versailles Denis Machuel, à la tête du groupe suisse Adecco, une entreprise qui réalise un quart de son chiffre d'affaires en France et vient d'annoncer le recrutement de 3.000 personnes en CDI et 8.000 en CDI intérimaires.
Selon lui, le virage pris ces dernières années "a créé un environnement qui a augmenté l'attractivité de la France".
Les réformes ne sont toutefois pas le seul facteur, a-t-il ajouté, mettant en avant "une qualité des talents" sur le territoire reconnue dans le dernier baromètre EY qui a placé la France à la première place des pays européens en matière de nombre de projets d'investissements étrangers en 2023.
Assouplissement bureaucratique
"La France est en train d'essayer de montrer autant que possible qu'elle est pro-business", a aussi analysé lundi le patron de la firme Bolt, Markus Villig, se rappelant un environnement fortement obscurci lors des dix dernières années en matière de régulation et de bureaucratie, pour s'assouplir au cours des cinq dernières années.
"Il y a eu un certain nombre de changements, la politique est devenue pro-investissements", a également affirmé Kunal Bajaj, le patron de l'entreprise aérospatiale indienne Motherson Aerospace. L'Inde, un pays que la France veut particulièrement amadouer et pour lequel une table ronde a été spécifiquement organisée lundi à Versailles.
"On raconte à nos pairs que cela a été un parcours fantastique", a-t-il poursuivi, après avoir annoncé un investissement de 150 millions d'euros en France.