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"Une prise d'otage des Français à la veille de Noël": Jean-Baptiste Lemoyne critique la grève SNCF

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"On ne peut pas se satisfaire de la prise d’otage de Français au moment du départ en vacances", a critiqué sur BFM Business le ministre Jean-Baptiste Lemoyne.

Le week-end de départ en vacances pour les fêtes de Noël ne sera finalement pas trop perturbé sur les rails. Les syndicats qui avaient appelé à la grève de vendredi à dimanche ont su s'entendre avec la direction pour une suspension du préavis.

Le trafic sera "quasi-normal" samedi et dimanche, mais seulement un TGV sur deux circulera vendredi sur l'axe Sud-Est, empêchant 50.000 Français de prendre leur train.

"On ne peut pas se satisfaire de la prise d’otage de Français au moment du départ en vacances. C'est par la voie de la négociation que les choses doivent aboutir, pas par une grève unilatérale", a critiqué sur notre antenne Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme.

"La moindre des choses c’est de présenter des excuses aux 50.000 Français qui seront empêchés. C'est un moment de fête, de retrouvailles, c'est un moment important", a-t-il ajouté, invité du Grand Journal de l'Eco.

Les négociations de branche en cours

Par cette grève, les syndicats voulaient faire pression sur la direction afin d'obtenir des revalorisations salariales, une prime Covid et de meilleures conditions de travail, alors que les négociations de branche se déroulent en ce moment. 

"On a accepté la prime de 300 euros demandée", a indiqué ce jeudi matin Alain Krakovitch le directeur général de Voyages SNCF sur BFMTV. D'après lui, les représentants des salariés ont ensuite réclamé une prime plus conséquente: "Ils voulaient 600 euros pour les conducteurs, 300 pour les contrôleurs. On a accepté".

Mais hier, les syndicats lui auraient demandé encore une prime, de 1000 euros supplémentaires pour les conducteurs. "C’est hallucinant ce qui se passe", a réagi Alain Krakovitch.

Erik Meyer, secrétaire fédéral Sud-rail, a expliqué ce jeudi sur BFMTV que les syndicats étaient "arrivés à trouver des terrains d'entente au niveau des directions locales sur des sujets de condition de travail" mais que "le sujet salarial restait sur la table". "Dès la fin des vacances scolaires, nous reviendrons auprès de la direction nationale", a-t-il ajouté.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech