Train de luxe: l'Orient Express d'Accor partira finalement fin 2026
Il faudra encore un peu attendre pour (re)monter à bord du mythique Orient Express relancé par le groupe Accor. Initialement prévu en 2025, le premier départ de ce train de luxe entre Paris et Istanbul via Vienne, sera sifflé "fin 2026", nous confirme le géant hôtelier.
L’architecte Maxime d’Angeac travaille encore à la restauration des 17 voitures originales de l’Orient-Express datant des années 1920-1930, et ce matériel devra ensuite être homologué.
Rappelons que le groupe Accor a racheté la marque "Orient Express" à la SNCF. Pour autant, le train mythique a connu plusieurs exploitants et propriétaires dans le temps, un long fleuve tout sauf tranquille qui a débouché sur la dispersion des voitures très richement décorées.
En 2018, Accor rachète 17 voitures qui sont bien celles du Nostalgie-Istanbul-Orient-Express, appelées "voitures Glatt" stockés en Pologne. Certaines sont encore en bon état.
Art déco
12 voitures-lits, 1 restaurant, 3 salons et 1 fourgon sont ainsi ramenées en France. Maxime d’Angeac est alors missionné par Accor. Il va pouvoir s'appuyer sur ce formidable patrimoine préservé pour "faire renaître la légende, en réinterprétant les décors du Nostalgie-Istanbul-Orient-Express".
Les premières images diffusées par Accor (couloirs, voiture-bar et restaurant, voiture-lit) donnent le ton: marqueteries Morrison et Nelson, panneaux Lalique, décors luxueux emblématiques du style Art déco...
"Pour ce train mythique dont le nom ne soulève que rêves et fantasme, il ne s’agissait pas de faire un copié collé de l’Orient Express original, mais plutôt de recréer l’ambiance d’un train exceptionnel qui véhiculerait le même esprit, version XXIe siècle", explique l’architecte.
Suite présidentielle de 55 mètres carrés
"Réinventer l’Orient Express de demain à partir de voitures historiques datant de l’âge d’or du rail, quelle aventure fabuleuse!", commente Guillaume de Saint-Lager, vice-président Orient Express.
On trouvera également suite présidentielle occupant une voiture entière avec un espace de 55 mètres carrés avec une entrée privée.
Accor n'a pas encore détaillé les itinéraires et les tarifs pour cette croisière ferroviaire de luxe. Il a en revanche ouvert les ventes pour un autre train tout aussi mythique: la Dolce Vita-Orient Express, qui circulera en Italie l'an prochain.
"Les prix de départ pour un itinéraire d’une nuit sont de 3.500 euros par personne dans une cabine de luxe et de 4.700 euros par personne dans une suite. Les prix évoluent en fonction des préférences de voyage et de la date de départ choisis", peut-on lire dans un communiqué.
Les voyageurs peuvent choisir un des 9 itinéraires sur deux à trois jours à travers l'Italie: Venise, Portofino, Sienne, Palerme...
Des trains, des hôtels, des voiliers
L'offre a été conçue en collaboration avec l'entreprise italienne Arsenale (pour l'aménagement des voitures), et avec le soutien de Trenitalia Gruppo Ferrovie dello Stato (la SNCF italienne) et la Fondazione Fs e Treni Turistici Italiani.
Rappelons que les projets d'Accor autour de la marque Orient Express (des trains, mais aussi des hôtels et des voiliers de luxe) vont accélérer à travers un "investissement stratégique" du géant LVMH dans l'entité. Le groupe de luxe est de son côté propriétaire du train Venise Simplon-Orient-Express.
"Nous sommes très heureux de nous associer avec Accor pour accélérer le renouveau de cet emblème du voyage. Chacun de nos groupes apportera le meilleur de ses savoir-faire pour porter Orient Express au sommet de l'art de recevoir", déclare Bernard Arnault, PDG de LVMH, cité dans le communiqué.
Les plus lus
SONDAGE BFMTV. 72% des Français choqués par les attaques contre la présidente du tribunal qui a jugé Nicolas Sarkozy
Une première depuis 2018: les États-Unis entrent en "shutdown" et cette paralysie budgétaire pourrait leur coûter cher
"À genoux, les mains sur la tête": à son procès, Cédric Jubillar interrogé sur ses méthodes éducatives
Un motard meurt après un choc frontal avec un camion, sa compagne retrouvée morte à leur domicile
Variant "Frankenstein", cas en nette hausse… faut-il s’attendre à une forte épidémie de Covid-19 cet automne?