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Transports

SNCF: grève samedi et menace sur le baccalauréat lundi

Cheminots grévistes occupant les voies de la Gare de Lyon, à Paris, ce vendredi 13 juin.

Cheminots grévistes occupant les voies de la Gare de Lyon, à Paris, ce vendredi 13 juin. - -

Alors que le président avait appelé les cheminots à arrêter le "conflit" à l'approche des épreuves du bac, lundi, les grévistes ont reconduit leur mouvement pour au moins 24 heures. Un train sur deux devrait circuler samedi.

A trois jours des épreuves du bac, le président François Hollande a appelé les cheminots à "arrêter" leur grève. Mais ceux-ci ont décidé vendredi de poursuivre le mouvement, malgré les engagements du gouvernement d'amender sur plusieurs points la réforme ferroviaire, source du conflit. Samedi, le trafic devrait ainsi être aussi perturbé que vendredi.

> Des perturbations similaires samedi

La grève a été reconduite "dans une large majorité pour 24 heures", a indiqué dans la journée de vendredi la CGT-Cheminots. Selon la direction de la SNCF, le tafic ferroviaire devrait être, en moyenne, supérieur à un train sur deux sur les grandes lignes (TGV, Intercités).

Sont prévus:
2 TGV Est sur 3
1 TGV sur 2 sur l'axe Paris-Côte Atlantique
4 TGV Nord sur 10
1 TGV sur 3 sur les axes province-province
4 Intercités sur 10
• 4 TER sur 10 en moyenne.

Seul un train sur trois devrait circuler vers l'Italie et l'Espagne. En revanche, aucune perturbation n'est annoncé sur les Eurostar, Thalys et les trains vers l'Allemagne.

En Île-de-France, un train sur trois en moyenne est prévu. Seul le RER A fonctionnera normalement. Il y aura deux trains par heure sur les lignes B et D, un train sur trois sur le RER E et un sur deux sur le RER C.

> Le bras de fer se poursuit

Vendredi, au troisième jour de grève, la SNCF a fait état d'un taux de participation de 17,49%, en baisse de 10 points par rapport au premier jour. Selon le groupe, la circulation ferroviaire était "sensiblement améliorée". La direction a en outre assuré que tous les usagers lésés seraient "indeminsés" et qu'une réduction de 20% serait appliquée sur le coupon d'abonnement au mois de juillet.

Cette grève n'en a pas moins provoqué la colère au sommet de l'Etat. François Hollande a appelé dans la matinée à "arrêter" le conflit, mettant en garde contre des "conséquences dommageables" pour les épreuves du baccalauréat qui débute lundi. Le Premier ministre Manuel Valls a pour sa part estimé que la grève à la SNCF "pénalisait beaucoup" les usagers qu'il n'y avait "aucune raison qu'elle se poursuive".

Mais les espoirs d'une fin de conflit s'étaient déjà amenuisés jeudi soir après l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail de "poursuivre et amplifier le mouvement". Les deux syndicats jugent que "le projet de loi" de réforme ferroviaire, objet de la grève, "demeure fortement néfaste pour le service public SNCF et les cheminots". Ils réclament toujours un report de l'examen du texte à l'Assemblée.

> Menace sur les épreuves du bac

Si la grève était reconduite jusqu'à lundi, les déplacements pourraient être compliqués pour 329.000 candidats au bac, qui passent lundi en métropole l'épreuve de philosophie. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a de ce fait annoncé sur BFMTV la mise en place d'un "dispositif" permettant d'"assurer les transports pour les épreuves" au cas où la grève se poursuivrait lundi matin. Il devait dans ce but rencontrer le président de la SNCF Guillaume Pépy.

Le ministère de l'Education nationale, Benoît Hamon, a pour sa part annoncé que les candidats qui auraient une heure de retard à cause de la grève seraient autorisés à plancher une heure de plus. Et en cas de retard dépassant un heure, limite au-delà de laquelle aucun candidat n'est habituellement autorisé à plancher, le ministre a demandé aux chefs de centre d'examen de regarder les situations au cas par cas. Vendredi soir, le président de la SNCF, Guillaume pepy, a tenu à rassurer en annonçant la mise en place d'un dispositif pour le bac.

M. T.