Retards, suppressions de trains... la galère des usagers de la ligne P du Transilien

Les usagers de la ligne P du Transilien font part de leur ras-le-bol concernant leurs conditions de transport. Confrontés quotidiennement à des retards ou à des suppressions de trains, ils ont lancé une pétition. Ils viennent de recevoir le soutien de Valérie Pécresse.

"Des heures et des journées perdues, les usagers subissent n'en peuvent plus!" Depuis le mois de septembre, près de 10.000 personnes ont signé la pétition en ligne des collectifs d'usagers de la ligne P, associés au collectif d'usagers du RER E.

Les voyageurs de cette ligne qui relie Paris à la Seine-et-Marne et jusqu'à l'Aisne n'en peuvent plus. Sur la branche Paris-La Ferté-Milon ils ont recensé plus de 8.700 minutes de retard en dix semaines. 

"Le plus souvent c'est des travaux, des problèmes d'affichage, très souvent c'est panne de train", détaille une voyageuse.
"Quand c'est l'été c'est les voies qui chauffent, quand c'est l'hiver c'est gelé... Des fois c'est des mouvements du personnel de la SNCF", résume un autre usager. 

Seulement deux trains directs pour Paris

Les problèmes se sont même multipliés cet été avec des travaux entre juillet et septembre. D'autres chantiers sont à venir et pourraient entraîner des suppressions de trains.

"On a que deux trains directs le matin et le soir et ces suppressions vont impacter énormément non pas que la vie des usagers, mais la vie des habitants autour. Nombreux sont les usagers, comme moi, à s'installer ici car c'était une garantie d'avoir des directs et d'être à 1 heure de Paris, une garantie pour aller travailler", insiste Aurore Sancier, du collectif des usagers de la ligne P La Ferté-Milon.

Leur pétition lancée en septembre, qui réclame une indemnisation des usagers vient de recevoir l'appui de Valérie Pécresse, la présidente d'IDF-Mobilités. Ce mercredi, l'autorité organisatrice des transports de la région a voté un voeu demandant à la SNCF un dédommagement des voyageurs de la ligne P et de la ligne E. Des discussions doivent débuter avec la SNCF. 

Baptiste Keita, Adrien Quintard, JB Graziani avec Carole Blanchard