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Réouverture du terminal 1 de Roissy Charles-de-Gaulle: quels changements pour les passagers?

Le nouveau Terminal 1 de Roissy Charles-de-Gaulle

Le nouveau Terminal 1 de Roissy Charles-de-Gaulle - ADP

Depuis ce jeudi, une cinquantaine de compagnies aériennes investissent progressivement ce bâtiment de 36.000 mètres carrés complètement refait à neuf.

C'est une étape importante et symbolique pour l'aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. Après plus de deux ans de fermeture suite à l'épidémie de covid (qui a entraîné la chute du trafic aérien) et à d'importants travaux commencés en 2016, le terminal 1 (T1) dédié historiquement aux vols intercontinentaux a rouvert ses portes ce jeudi 1er décembre.

Le changement le plus visible est le rapatriement progressif d'une cinquantaine de compagnies aériennes jusqu'ici basées dans le terminal 2B. Cela concerne des opérateurs comme Swiss, Lufthansa, ou encore Eurowings. Cette migration sera achevée le 13 janvier prochain.

Voici le programme de cette migration:

  • 1er décembre: Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings, Lufthansa, SWISS
  • 2 décembre: Aegean Airlines, Icelandair, LOT, Norwegian, SAS
  • 5 décembre: Air Algérie, Bulgaria Air, Egyptair, Srilankan Airlines
  • 6 décembre: Air India, Fly One, Oman Air, SATA Açores, Sky Express, Ukraine Intl. Airlines
  • 7 décembre: Singapore Airlines, Turkish Airlines
  • 8 décembre: Cathay Pacific, Etihad Airways, Kuwait Airways
  • 9 décembre: Qatar Airways, Saudia
  • 9 janvier: United Airlines, Aer Lingus
  • 10 janvier: Emirates, Iran Air
  • 11 janvier: Air Canada, Air Madagascar
  • 12 janvier: Air Sénégal
  • 13 janvier: All Nippon Airways, Asiana Airlines

Augmentation de la capacité

Cette réouverture aura également des conséquences dans le terminal 2 puisque British Airways quitte le terminal 2C pour le 2B le 5 décembre, tandis qu'American Airlines passe du 2A au 2B à partir du 9 janvier 2023.

"Pour un voyage en toute quiétude, consultez en amont de votre voyage l'info vol de Paris Aéroport et vérifiez en temps réel l'information sur votre terminal de départ ou d'arrivée" prévient ainsi ADP (Aéroports de Paris).

Concrètement, ces travaux de modernisation ont débouché sur la création d’un nouveau bâtiment de 36.000 mètres carrés, relié aux satellites 1, 2 et 3 d'embarquement. De quoi permettre de hisser la capacité du terminal de 1,2 million de passagers par an pour un total de 10,2 millions de passagers.

De quoi permettre au site parisien de mieux supporter la reprise rapide du trafic aérien. ADP table en effet sur un retour à la normale entre 2023 et 2024 à Roissy contre 80% actuellement. En 2019, dernière année "normale" pour le secteur aérien, Paris-CDG dans son ensemble avait accueilli plus de 76 millions de passagers.

Reste la question des effectifs de police pour les contrôles. A date, selon nos informations, il manquerait toujours 300 fonctionnaires de la PAF (Police des airs et des frontières) à Orly et Roissy, provoquant de longues files d'attente à l'arrivée des vols internationaux.

Un écrin pour l'expérience "Extime"

Pour ADP, il s'agit également de tester sa nouvelle approche de l'accompagnement des voyageurs à travers la marque "Extime" déjà déployée dans le terminal 2G et qui a vocation à être déclinée dans tous les terminaux.

L'idée, que l'aéroport ne soit plus seulement une commodité mais bien une étape du voyage en tant que tel, en réinventant le temps d'attente généralement perçu comme un irritant voire un stress par les passagers. En faire une sorte de "marque d’hospitalité sans hôtel".

Cette "expérience" englobe également les salons des compagnies, la restauration, le divertissement, le duty-free pour tous les passagers, insiste le gestionnaire et pas seulement les passagers de la classe Affaires.

Le design Extime à Roissy (Terminal 2G)
Le design Extime à Roissy (Terminal 2G) © ADP

On y trouve canapés, fauteuils de relaxation, tables de jeux, fontaine, éclairages design et sculptures... Mais aussi un "Maître de Maison" qui veillera à la satisfaction des passagers et à les aider.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business