Beaucoup de compagnies ont suspendu leurs vols vers Israël, la compagnie nationale El Al en profite

Les compagnies aériennes de la planète désertent Israël à cause de la situation très tendue dans la région. Et en l'absence de retour au calme, notamment à cause des menaces de représailles de l'Iran contre l'Etat hébreu, les grands opérateurs repoussent la reprise de leurs vols vers Tel Aviv.
Ryanair suspend ainsi tous ses vols jusqu’au 30 septembre, ce qui affecte les liaisons vers sept destinations. Pour EasyJet, c'est le cas jusqu'en mars 2025.
American Airlines de son côté, a prolongé l'annulation de tous ses vols jusqu’en avril 2025, indique un média israélien.
United Airlines, Vueling et d'autres ont suspendu leurs jusqu’au 31 octobre.
Lufthansa a annoncé une suspension des ses vols vers le Moyen-Orient jusqu'au 26 août. Chez KLM, les vols sont suspendus jusqu’au 26 octobre prochain.
Des billets plus chers
Air France et Transavia continuent par contre d’opérer entre la France et Tel Aviv. "Les liaisons vers Tel Aviv se poursuivent normalement et n’ont pas subi d’interruption", nous explique un porte-parole.
L'absence de ces transporteurs profite à El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne. Au deuxième trimestre, elle enregistre un bond de près de 150% de son bénéfice à 147 millions de dollars, contre 59 millions de dollars un an plus tôt. C'est le bénéfice le plus élevé de son histoire.
Son chiffre d’affaires progresse de 33% à 839 millions de dollars. Ses avions sont plein à 92% alors que pour répondre à la demande, la compagnie a augmenté sa capacité de sièges de 8%.
Dina Ben Tal Gannasia, PDG d'El Al, explique que même lorsque les compagnies internationales ont repris leurs vols (avant de les suspendre à nouveau), la compagnie a continué d'être autant sollicitée car "les Israéliens recherchaient des vols sûrs et qui ne seraient pas annulés".
Certains reprochent néanmoins à la compagnie d'avoir profité de cette absence de concurrence pour avoir très sensiblement augmenté ses prix.