PSA: Montebourg voit le groupe "organiser sa renaissance"

Arnaud Montebourg a expliqué que l'augmentation de capital de PSA permettra à l'entreprise de ne plus être "isolée". - -
Arnaud Montebourg met fin à un suspense qui n'en était plus vraiment un. Ce mardi 18 février sur Canal+, le ministre du Redressement productif a ainsi confirmé que l'Etat français va prendre 14% dans PSA, en participant ainsi à l'augmentation de capital du constructeur automobile.
Ces décisions vont permettre d'"organiser la renaissance de PSA, déployer sur le plan international une entreprise qui était isolée", a déclaré Arnaud Montebourg. "Les contribuables français vont mettre 800 millions, presqu'un milliard d'euros dans cette entreprise", a-t-il ajouté.
Le conseil de surveillance de PSA a validé ce mardi ce projet prévoyant d'augmenter d'environ 3 milliards d'euros son capital, avec l'entrée de deux nouveaux actionnaires: l'Etat français et le constructeur chinois Dongfeng. Ce dernier devrait injecter le même montant que Paris soit 800 millions d'euros. La famille Peugeot, elle, verra sa participation réduite de 25% à 14%, soit le même poids que les deux nouveaux actionnaires.
L'accord avec Santander également validé
Sur ce dernier point, des sources proches du dossier ont affirmé que le président du directoire de PSA, Thierry Peugeot, jusque-là opposé à l'entrée de Dongfeng et de l'Etat français dans PSA, se serait finalement rangé du côté de la position de son cousin Robert Peugeot, président de la holding familiael, en approuvent le projet. Celui-ci aurait ainsi recueilli la totalité des votes des 15 membres du conseil de surveillance. Le projet d'alliance entre PSA Finance et la banque Santander a également été approuvé.
L'ensemble de ces opérations, destinées à renforcer financièrement PSA et à accélérer son développement en Chine, doivent être présentées publiquement mercredi matin en même temps que la publication des résultats annuels du groupe.