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Pénurie de chauffeurs de bus: "la rentrée se passe mieux grâce à la mobilisation" du secteur

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Sur BFM Business, Marie-Ange Debon, présidente de Keolis et de l’Union des transports publics, revient sur les leviers mis en place par les transporteurs, notamment dans le secteur du ramassage scolaire.

Un manque de 1500 conducteurs de bus pour IDFM (Ile-de-France Mobilités), 8000 conducteurs de bus scolaires qui manquent encore à l'appel: le secteur du transportsde personnes vit une pénurie de main-d'œuvre sans précédent.

Pour autant, la mobilisation du secteur avec l'aide du gouvernement semble porter ses fruits, assure Marie-Ange Debon, présidente de Keolis et de l’Union des transports publics.

"C'est vrai que nous sommes un métier en tension. La problématique s'est avant-tout posée pour le transport scolaire. Donc on a rappelé des conducteurs qui étaient partis à la retraite, on rappelle parfois des chauffeurs qui sont en vacances: l'ensemble de la profession se mobilise. Et la rentrée se passe mieux grâce à cette mobilisation", souligne la responsable sur le plateau de Good Morning Business ce lundi.

Réformes

La filière peut également s'appuyer sur un certain nombre de réformes comme celle permettant aux jeunes de 18 ans de faire ce métier (au lieu de 21 ans). "Il faut accélérer aussi le passage du permis D", complète Marie-Ange Debon.

Reste le manque d'attractivité patent de cette profession: ce sont des métiers à temps partiel avec un service tôt le matin et tard le soir, soit environ 4 heures de travail par jour. Les salaires sont donc mécaniquement peu élevés et 40% des contrats sont à temps partiel.

Ces conditions rebutent les demandeurs d'emplois, les salariés qui souhaitent se reconvertir et surtout les jeunes qui ont de nouvelles aspirations, notamment en matière d'équilibre avec leur vie personnelle.

"On lance des campagnes de marque employeur pour mieux faire connaître le métier, en faire comprendre tous ses aspects positifs, le valoriser. On essaye aussi de travailler l'organisation du travail pour prendre en compte les contraintes de nos salariés. On forme des nouveaux publics, des deuxièmes carrières, on essaye d'attirer les femmes. Cela peut être aussi pour certains un métier à temps partiel", en complément d'une autre activité.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business