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Le Royaume-Uni parie également sur le train à hydrogène

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Alstom et Eversholt Rail (premier propriétaire et investisseur ferroviaire britannique) ont annoncé la signature d’un protocole d’accord pour livrer au pays le tout premier parc de 10 trains à l’hydrogène.

Le train à hydrogène poursuit sa conquête de l'Europe. Après l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, la Suède, l'Italie et la France, c'est le Royaume-Uni qui s'apprête à faire rouler ces nouvelles rames motorisés avec cette source d'énergie propre.

Et encore une fois, c'est le français Alstom, qui est au centre de cet objectif. L'industriel français annonce en effet un "accord de coopération" avec Eversholt Rail (premier propriétaire et investisseur ferroviaire britannique) pour lui fournir un premier parc de 10 trains à hydrogène.

"Les deux entreprises ont convenu de coopérer, en partageant les informations techniques et commerciales nécessaires pour qu’Alstom puisse concevoir, fabriquer, mettre en service et entretenir un parc de dix trains composés de trois voitures à unités multiples à hydrogène. Ceux-ci seront fabriqués par Alstom au Royaume-Uni". peut-on lire dans un communiqué.

50% du réseau ferroviaire européen n'est pas électrifié

Il ne s'agit pas encore d'une commande ferme de rames à hydrogène. "Même si elles ont l’intention de coopérer comme indiqué dans l’accord, chacune des Parties reconnaît que rien dans cet accord n’oblige l’une ou l’autre de Parties à conclure d’autres accords à l’avenir", précise Alstom qui ajoute néanmoins que "les contrats définitifs du parc de trains devraient être signés début 2022".

Rappelons que les deux premiers trains à hydrogène d'Alstom sont entrés en service commercial en 2018 en Allemagne et ont déjà parcouru plus de 100.000 kilomètres. À ce jour, 41 rames ont été commandées en Allemagne et des essais réussis ont eu lieu en Autriche et aux Pays-Bas. En Italie, l'opérateur FNM a confirmé une commande de 14 rames 100% H2 à fin 2020.

En France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie ont passé commande en avril dernier de trains bi-mode électrique-hydrogène, également fabriqués par l'industriel français. Les premiers essais sont annoncés dès 2023 et une première rame a été présentée en septembre dernier.

Si le train est perçu comme un moyen de transport propre, seules les rames électriques n'émettent pas de CO2. Or, 40% du réseau français et 50% en Europe n'est pas électrifié, les trains y circulant roulent ainsi au diesel. C'est sur ces réseaux que le train à hydrogène qui n'émet que de la vapeur d'eau a toute sa place.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business