La sécurité défaillante des tunnels français

Dans l'ensemble des tunnels français, une borne SOS sur deux est défaillante, révèle Auto Plus. - -
Le 24 mars 1999, un incendie dans le tunnel du Mont-Blanc faisait 39 morts, piégés par les flammes et les vapeurs toxiques. En cause: la défaillance des procédures d'urgence et le non-respect des mesures de sécurité. Quinze ans plus tard, le magazine Auto Plus révèle que les leçons du drame n'ont pas vraiment été tirées sur le sol français.
Pas de place pour s'arrêter. Ainsi, selon le magazine, un tunnel sur trois met le piéton en danger en cas de panne. C'est le cas par exemple à Nice, au tunnel du Paillon, emprunté chaque jours par des centaines d'automobilistes: aucune place pour s'arrêter.
Des issues bloquées. Les journalistes d'Auto Plus ont également relevé que dans un cas sur cinq, les issues étaient impraticables ou bloquées. Comme dans le tunnel des Tuileries, en plein coeur de Paris. Dans ce tunnel "très bas de plafond, on ne pourrait pas partir: l'issue est condamnée", indique sur place Pierre-Olivier Savreux, l'un des auteurs de l'enquête.
Des bornes défaillantes. Et si l'on veut appeler les secours? Impossible, le téléphone ne marche pas. Dans l'ensemble des tunnels français, une borne SOS sur deux est défaillante. La cause même, pourtant, de la lourdeur du bilan de l'incendie du Mont-Blanc. "C'était le retard d'intervention des pompiers qui avait fait que le feu était aussi grave", déplore Pierre-Olivier Savreux.