La nouvelle taxe sur les autoroutes fera grimper le prix aux péages, prévient Vinci

"Une hausse des taxes c'est inévitablement une hausse des tarifs des péages", a prévenu mercredi le président de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, après l'annonce par le gouvernement d'un nouvel impôt sur les autoroutes et grands aéroports.
"Violation de la parole de l'Etat"
Augmenter la fiscalité "serait non seulement une violation de la parole de l'Etat" mais aussi "un contre-sens à un moment où il est urgent d'investir pour décarboner la route", ajoute Vinci dans un message transmis à BFMTV.
Pierre Coppey précise notamment que la hausse des tarifs des péages serait conforme à "ce que prévoit l'article 32 du contrat" qui le le lie à l'Etat. En France, la part des taxes dans les péages est déjà de 40%, souligne-t-il.
Pas de répercussion "sur l'usager", promet Le Maire
Cette nouvelle taxe annoncée sur les concessions autoroutières et les grands aéroports doit rapporter 600 millions d'euros par an, d'après le projet de budget.
Bruno Le Maire avait notamment assuré que cette augmentation de la fiscalité ne se répercuterait "pas sur l'usager" grâce au maintien de "la définition des tarifs de péage". Un non-effet sur les prix du péage que semble donc contredire le président de Vinci Autoroutes.
Lors d'une conférence de presse ce mercredi, le ministre de l'Economie a répété que les "sociétés d'autoroutes ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxes sur le tarif des péages". "Les tarifs des péages, c'est nous qui les fixons", a ajouté le ministre de l'Economie et des Finances.
"Le Conseil d'Etat nous a autorisés à mettre une fiscalité sur les concessions d'autoroutes, sur les aéroports, c'est-à-dire sur toutes les infrastructures de longue distance, qui sont les plus polluantes (...) ce qui nous empêchera pas de maintenir la définition du tarif par les pouvoirs publics", souligne Bruno Le Maire.