"Déjà beaucoup d'impôts": Vinci s'oppose au projet de taxe sur les autoroutes et les aéroports

Alors que le gouvernement envisage de taxer les concessions autoroutières et aéroportuaires pour "éviter les surprofits", les principaux intéressés se lancent déjà dans la bataille pour s'y opposer. "Il y a déjà beaucoup d'impôts" en France, a réagi ce mardi matin Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions et président de Vinci Airports, sur BFM Business. "Le trafic aérien reprend de manière tonique un peu partout dans le monde", sauf en France où l'on est "encore plus de 16% en-dessous du trafic de 2019", souligne-t-il.
"On peut avoir des doutes sur l'intérêt d'augmenter les impôts […] sur les aéroports, à un moment où la reprise du transport aérien en France est plus faible que ce qu'il se passe dans le reste du monde", regrette Nicolas Notebaert.
Combat juridique
Un combat juridique s'annonce entre le gouvernement et les concessionnaires. "Il n'y a pas de texte donc on analysera de manière collective, avec l'Union des aéroports français […], les mesures à prendre", a déclaré le directeur général de Vinci Concessions. Selon lui, cette taxe diminuerait "les marges de manœuvre des aéroports pour investir", au moment "d'une phase d'investissement très importante de décarbonation", ou se reporterait "en partie" sur les passagers en se traduisant par "une hausse des prix".