Hyundai et Audi s'allient dans l'hydrogène

L'hydrogène évite certaines difficultés des véhicules électriques, comme l'autonomie et le temps de recharge, tout en réduisant la consommation d'électricité. - Dominique Faget - AFP
On les voit encore peu en France mais de plus en plus de voitures électriques roulent à l'hydrogène. Trois constructeurs proposent aujourd'hui des modèles fonctionnant avec cette source d'énergie. Il s'agit des japonais Honda et Toyota, avec leurs berlines Miraï et Clarity Fuel Cell.
De son côté, le coréen Hyundai commercialise toujours son ix35 Fuel Cell, bientôt remplacé par un SUV plus compact, baptisé Nexo. L'hydrogène étant "la voie la plus rapide vers une mobilité totalement exempte d'émissions" polluantes selon les dirigeants de la marque. Reconnaissant l'expertise de son homologue coréen, le constructeur allemand Audi a décidé de nouer avec Hyundai un partenariat technologique portant sur le développement des piles à combustible.
"Cette forme de coopération est la meilleure façon d'obtenir un avantage technologique avec des structures de coûts attractives à long terme", indique dans un communiqué Peter Mertens, membre du comité en charge du développement technique d'Audi. Toutefois, cet accord entre le géant allemand et son allié coréen doit encore être soumis aux autorités, notamment celles en matière de concurrence dans les deux pays.
Un marché qui divise l'industrie automobile
Si l'idée de voir circuler des véhicules à hydrogène sur les routes à séduit plusieurs pays comme la France et l'Allemagne, l'industrie automobile est divisée sur la pérennité de ce marché. Le camp du "tout électrique", celui des véhicules équipés de batteries rechargeables et représenté par le patron de Tesla, Elon Musk, juge cette technologie "idiote", la production d'hydrogène consommant elle-même beaucoup d'énergie.
Les véhicules électriques à hydrogène, que le gouvernement français veut soutenir, pourraient cependant s'imposer face aux véhicules à batterie grâce à une autonomie supérieure et des recharges plus rapides.
Outre-Rhin, l'Allemagne a lancé un programme pour porter à 400 d'ici 2023 le nombre de stations de distribution d'hydrogène, contre un parc d'environ une cinquante d'unités à ce jour. Mais la pile à combustible coûte encore trop cher compte tenu des faibles volumes produits.