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Hausse de la taxe sur les billets d'avion: Air France alerte sur une baisse de résultat d'environ 100 millions d'euros

L'A350 d'Air France

L'A350 d'Air France - AIr France

Dans La Tribune Dimanche, la directrice générale d'Air France, Anne Rigail, alerte sur les effets pervers de la mesure, inscrite au budget 2025.

Lors d'un entretien à la Tribune Dimanche, Anne Rigail, directrice générale d'Air France a déploré les "effets pervers" de la future hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA).

La taxe, prélevée sur les vols au départ de la France, auparavant de 2,63 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe, passe à 7,40 euros soit un quasi triplement. La note sera plus salée pour des destinations plus lointaines, de 15 euros pour les "destinations intermédiaires" et de 40 euros pour les destinations les plus éloignées.

Une telle taxe ne serait pas indolore pour la compagnie française selon les mots de la directrice générale.

"Cette mesure va peser de l'ordre de 100 millions d'euros sur le résultat d'Air France-KLM".

Une hausse répercutée sur le prix des billets

Un chiffre non négligeable pour un groupe "encore en rétablissement de la période Covid, avec une trajectoire financière encore tendue et des investissements très importants pour la décarbonation". Néanmoins, ce serait d'avantage un choc de demande, puisque la hausse annoncée devrait partiellement ou intégralement être répercutée sur le billet final comme l'ont déjà annoncé certaines compagnies. Le groupe Air-France KLM a ainsi déjà répercuté sur le prix du billet la hausse de la taxe de solidarité par anticipation.

A ce titre, la question de la compétitivité des compagnies tricolores se pose. Si certains clients pourraient préférer le train vers des aéroports étrangers pour échapper à la taxe, l'autre effet plus probable serait un détournement des passagers étrangers de la destination France.

Marine Landau avec AFP avec AFP