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Dieselgate: un procès requis en France contre Peugeot et Citroën

Le logo de Peugeot sur un véhicule de la marque.

Le logo de Peugeot sur un véhicule de la marque. - Eric PIERMONT / AFP

Dix ans après le début du scandale, Peugeot et Citroën risquent d'être jugés pour "tromperie".

Dix après le début du scandale du Dieselgate, Peugeot et Citroën risquent d'être jugés pour "tromperie" a appris l'AFP, confirmant une information du média l'Informé. Le parquet de Paris a requis un procès pour tromperie aggravée. Comme Volkswagen, les deux constructeurs français sont soupçonnés d'avoir mis sur le marché des véhicules dotés d'un logiciel trompant les tests anti-pollution.

Selon les réquisitions du parquet du 25 juin dont l'AFP a eu connaissance, les deux constructeurs se voient reprocher d'avoir commercialisé des véhicules "spécialement calibrés" pour "assurer le respect de la norme réglementaire relative aux émissions d'oxydes d'azote, uniquement dans les conditions de circulation du test d'homologation".

"En situation de circulation normale (...), le calibrage mis en place entraînait un fonctionnement fortement dégradé des organes de dépollution et avait pour conséquence le dépassement fréquent du seuil réglementaire d'émission d'oxydes d'azote", ajoute le ministère public.

Un procès aussi pour Volkswagen

Le parquet propose au juge d'instruction, qui doit prendre la décision finale sur la tenue d'un procès, de considérer que ces faits ont rendu l'utilisation des véhicules "dangereuse pour la santé", "favorisant notamment l'apparition chez l'homme de maladies respiratoires", ce qui constitue une circonstance aggravante.

Dans ce dossier, les deux constructeurs du groupe Stellantis avaient respectivement été mis en examen les 9 et 10 juin 2021, s'agissant de la vente en France, sur la période 2009-2015, de véhicules diesel Euro 5.

Des recours des sociétés sont encore en cours devant la cour d'appel de Paris.

En mars, le même parquet avait déjà requis un procès comparable pour Volkswagen, accusé d'avoir équipé près d'un million de véhicules d'un logiciel diminuant artificiellement leurs émissions polluantes lors des tests d'homologation.

Une fois en circulation, les émissions polluantes pouvaient dépasser jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

Lors de leur mise en examen, les constructeurs avaient contesté les faits.

P.L avec AFP