"Des gens criaient": un train à grande vitesse de la Renfe bloqué 7 heures entre Lyon et Barcelone

Un TGV de la Renfe - OLIVIER CHASSIGNOLE
Si la SNCF est souvent pointée du doigt pour des incidents entraînant d'énormes retards de ses trains, la concurrence n'est pas exempte de problèmes. Ce vendredi 21 mars, c'est la Renfe qui a en fait les frais. Un de ses trains à grande vitesse AVE reliant Lyon à Barcelone est resté bloqué pendant sept heures, près de Marseillan (entre Sète et Béziers), sans électricité.
Les passagers se sont sentis très seuls, dénonçant un manque d'informations de la part de la compagnie espagnole qui opère en France depuis l'été 2023.
"Ça a commencé par l’annonce d’un retard d’une durée indéterminée et, ensuite, quasiment plus rien durant sept heures", raconte une passagère à Midi Libre. "Il nous a semblé que le personnel de bord n’avait pas plus d’infos que nous, c’était très étrange", poursuit-elle.
Un dédommagement un peu juste?
"Des gens criaient, perdaient patience. On était livrés à nous-mêmes. Le pire, c’est le manque d’information quand on est enfermés comme ça", relate-t-elle encore.
"L’air devient difficile à respirer, certains passagers fument sans gêne. Dans mon wagon (voiture, NDLR), il y avait des personnes âgées, une femme enceinte."
Stoppé à 18h, le train repart finalement vers 1h du matin jusqu’à Béziers, où les passagers embarquent dans une autre rame affrétée par la compagnie. La Croix Rouge est présente et distribue des bouteilles d'eau. Au final, le périple s'achève à Barcelone avec près de 12 heures de retard.
La compagnie ferroviaire a ensuite expliqué les raisons de cet incident: le train a été victime d'une panne de son pantographe, l'élément qui permet à la rame d'être alimentée en électricité. Elle a présenté ses excuses et a proposé un remboursement de 50% du prix du billet, un dédommagement jugé insuffisant par la passagère interrogée par nos confrères.